Cet article fais suite à celui d’hier. Si tu ne l’as pas lu, merci de le lire auparavant.
Donc, comme je vous l’ai dit hier, le patron de cette entreprise m’a dit :
– Honnêtement, JE NE CROIS PAS que dans mon entreprise, vous puissiez doubler votre salaire avant 3 ans…
J’ai agi comme s’il m’avait dit :
– Jamais personne n’a réussi à doubler son salaire en moins de 3 ans, mais JE NE DEMANDE QU’A Y CROIRE… Surprenez-moi !
C’est ce que j’ai voulu entendre ! Ma perception de la vie y est pour beaucoup : j’aime être surpris par les personnes avec lesquelles je travaille. Je suis même déçu lorsqu’elles ne font que leur travail, sans me surprendre. Je fais donc en sorte que les surprises soient possibles : je fournis le matériel, le logiciel, les formations, le budget… Mon ex-patron était aussi congruent que moi : il défendait sa croyance, et il met en place des stratégies salariales qui correspondent à ses convictions profondes.
Il faut que je vous dise pourquoi j’ai cherché un poste employé, alors que j’étais entrepreneur dans l’âme : quelques mois plus tôt, je venais de déposer le bilan de mon entreprise. Mon associé a vidé les comptes et a contracté des dettes auprès de fournisseurs divers avant de disparaître, et comme j’étais le gérant, j’ai dû m’expliquer au tribunal. Je me suis retrouvé interdit de gérance pour 5 ans !
Le temps de me remettre de cette sanction, je me suis résigné à travailler en tant qu’employé tant que l’entrepreneuriat m’était interdit. Et après cette embauche et cette nouvelle humiliation, j’ai erré pendant 2 longs mois avant d’envisager un portage salarial. Le principe : une entreprise spécialisée s’occupait de l’aspect juridique et social, et m’embauchait comme salarié. De mon côté, je trouvais mes clients et je développais mes stratégies comme si j’étais à mon compte. A la fin d’une prestation, je demandais à l’entreprise de portage de facturer mon client, et elle me faisaient un salaire en fin de chaque mois.
C’est un ami interdit de gérance qui m’a donné ce tuyau. Bah oui… Je fréquentais des «parias de la société» puisque dans ma tête j’en étais un. J’étais attiré par des personnes qui avaient les mêmes limites que moi. Dans mon cas, cette attraction a été productive, mais si tu ne fréquentes que des personnes qui ont le même profil que toi, ça peut vite devenir limitant.
3 mois après mon départ de la société d’alarm, le premier août 1995, le taux de TVA est passé de 18,6% à 20,6%. Mon ex-patron m’a rappelé car dans mon programme, beaucoup de choses étaient paramétrables, mais ce changement-là n’était pas prévu.
Lors du rendez-vous, j’ai négocié avec lui un montant très élevé, comparativement à la durée de la prestation. Ce montant correspondait à ce que j’estimais qu’il me devait comme commissions lorsque j’étais son commercial. Il a accepté ! Il m’a fait un chèque de 25.000 francs, et il m’a dit :
– Faites-le maintenant !
Une heure plus tard, le nouveau paramétrage était en place, et on pouvait même changer la TVA à volonté. J’ai tenté un pied de nez avec mon ex-patron, lui expliquant que finalement, j’ai atteint mon objectif… La réponse qu’il m’a faite vaut de l’or (dans un contexte de CROYANCES). La voici :
– Vous n’êtes plus mon commercial, ni même mon salarié. Vous avez fixé vos conditions en homme d’affaires, et je les ai acceptées en homme d’affaires !
Tu comprends ? Oublie un peu la logique, les chiffres, la vengeance, l’indécence du taux horaire… et concentre-toi sur le but de cet auto-coaching : LES CROYANCES.
Mon ex-patron avait encore raison ! Il n’a pas dérogé à sa «religion», car même s’il payait la même personne, elle n’avait pas la même fonction. «Je ne crois pas que DANS mon entreprise, vous puissiez doubler votre SALAIRE en moins de 3 ans» est resté vrai ! Je n’étais plus dans son entreprise, et je ne touchais plus de salaires : il payait une facture.
Il est devenu l’un de mes meilleurs clients. Avec ma nouvelle activité d’informaticien indépendant, je pouvais renforcer tous ses chevaux faibles. A chaque fois que j’en soignais un, un autre apparaissait, mais c’était un cheval d’un niveau supérieur, car l’entreprise évoluait. Tu peux en faire de même avec ton Développement Personnel et tes compétences : tu as forcément un cheval plus faible que les autres. Il est responsable du ralentissement global.
Ta croyance créera un monde intérieur agréable, fleuri, illimité, subtil… Elle te donnera une puissance extraordinaire. Mais croire ne suffit pas ! Pour que ce soit concret dans le monde extérieur, tu dois t’autoriser à utiliser cette puissance mentale pour passer à l’ACTION !
L’ACTION est une passerelle entre le monde intérieur et le monde extérieur.
Lorsque tu agis, tu enclenches des forces. Ces forces ne disparaissent pas au moment où tu relâches l’effort. A l’image d’une voiture que tu pousses et qui continue à rouler, ces forces restent en action ! En sciences physiques on appelle ça «la conservation de la quantité de mouvement».
Le logiciel que j’ai développé était toujours en mouvement dans l’entreprise. Même si je l’ai quittée, d’une certain façon ma volonté y était toujours présente. Je ne crois pas que le changement national de la TVA soit dû à la puissance de ma pensée (là, ça deviendrait mystique). Mais il est possible que j’en aie entendu parler quelques mois plus tôt, et qu’une partie de moi ait décidé de me rendre indispensable. J’ai donc omis ce paramétrage, laissant un logiciel incomplet… C’était une faille psychologique. Elle a œuvré pour que je puisse doubler ma rémunération, conformément à mon objectif…
Après mon départ de cette société, j’ai pensé à changer de pays : refaire ma vie ailleurs. Dans mes croyances la France ne voulait plus de moi en tant qu’entrepreneur, et le salarié que j’étais devenu s’est faisait pigeonner. Mais j’ai fini par trouver une solution intermédiaire grâce au portage salarial, et mon ex-patron a pu me contacter. Beaucoup appelleraient ça de la persévérance. C’est sûr qu’elle y est pour beaucoup. Mais qu’est-ce qui permet de persévérer si ce n’est de CROIRE qu’elle finira pas payer, et de continuer à rester dans l’ACTION coûte que coûte.
Les inconditionnels de la pensée positive présentent les croyances, puis les pensées issues de ces croyances comme autosuffisantes :
Si vous tenez une graine entre vos mains et vous ne croyez pas qu’elle va pousser, elle ne poussera pas, même sur une terre fertile ! Alors qu’une graine accompagnée par de belles vibrations germera même sur une terre aride !
Ca donne l’impression qu’en s’asseyant dans un coin et en pensant très fort à sa réussite, la réussite arrivera toute seule… En voilà une croyance limitante !
Le véritable Secret consiste à remonter ses ressorts dans le monde interne, puis à se manifester dans le monde externe, gonflé à bloc ! A planter la graine, même sur un sol aride en imaginant un bel arbre fleuri, et en y croyant très fort. C’est cette motivation qui te donnera l’idée (incroyable idée) d’arroser régulièrement le sol… La solution est dans l’action !
Croire est un excellent moteur dans le monde interne. On peut croire en tout ce qu’on veut. Mais nous vivons dans un monde matériel : ce monde extérieur a besoin d’actions ! Et dans ce monde d’actions et de résultats, les Croyances sont faites pour guider l’acteur : lui donner la force d’agir, les bonnes intuitions, et opportunités attendues, etc. Une croyance ne crée pas l’opportunité. Les opportunités sont toujours là, à profusion, en attente de prise en main. Mais tnt que tu n’y croiras pas, tu ne la verras pas. Ou alors tu ne verras pas qu’elle est pour toi. Tu ne verras que ce que tu crois être fait pour toi !
Tu veux une bonne blague ? Je n’étais pas interdit de gérance, mais je croyais que c’était le cas. Je ne savais pas qu’en réalité je pouvais rebondir immédiatement et créer mon entreprise. C’est l’effet d’une croyance autoréalisatrice. La réalité était différente, mais je n’y avais pas accès : mon monde intérieur a créé mon monde extérieur conforme à mes croyances. C’est le cas dans le positif, comme dans le négatif. C’est pour cette raison que le Développement Personnel t’invite à penser positivement. La pensée permet de programmer tes croyances. Je t’en reparlerai.
A++
Stéphane
5 COMMENTS
Christelle_aka_NM - posted on 9 mai 2018 22:37
« Le véritable Secret consiste à remonter ses ressorts dans le monde interne, puis à se manifester dans le monde externe, gonflé à bloc ! A planter la graine, même sur un sol aride en imaginant un bel arbre fleuri, et en y croyant très fort. C’est cette motivation qui te donnera l’idée (incroyable idée) d’arroser régulièrement le sol… La solution est dans l’action ! » c’est exactement ce que j’ai compris après avoir regardé le film « The Secret Law Of Attraction » sur youtube : remonter ses ressorts ET passer à l’action.
Les deux vont ensemble.
ReplyDanièle - posted on 9 mai 2018 23:03
Et voilà 2 textes 2 soirs de suite que j’ai bien du mal à commenter. Tellement évident et pourtant qu est-ce que j’attends? Je vais enregistrer mentalement les phrases du résumé et me les passer en boucle… parce que dire je vais faire est facile, et je me vois faire avec enthousiasme. Et pourtant ! Et dans ce qui devrait être l’action j ai l impression de rechercher contre ma volonté et malgré cet enthousiasme toujours les petits trucs qui font que je ne finirais pas . Est ce que je sous estime l effort , est ce que je surestime mon courage? J ai pris l’habitude de laisser inachevées trop de choses ces 3 dernières années et trop oublié le plaisir de faire plus et mieux qu attendu que j affectionnais ce qui m a super réussi mais a aussi été la cause de la dégringolade (un peu trop fort ce mot mais je n’en trouve pas d’autre). Je sais pourtant là où je suis douée mais les événements m’ont fait douter et j ai dû me depassionner pour supporter. Sans passion, sans amusement, je sais que je n’agis pas. Ce qui est dingue, c’est que je parle de faits plutôt professionnels alors que mon projet est tout personnel…. comme quoi côté pro, je n’ai sans doute pas encore retrouvé totalement ma gniaque. Je vais retrouver confiance, m aider en verifiant que je ne recherche pas le perfectionnisme excessif, decouper le temps nécessaire en tranches moins decourageantes et plus efficientes, remettre le jeu au centre de mon fontionnement et … m acheter une boite à baffes.
ReplyFred - posted on 10 mai 2018 05:07
On n’y peut rien changer…
Je travaille pour une multinationale centenaire, je n’ai aucun diplôme. J’étais programmeur informatique jusqu’au jour ou mon service a été transféré en Inde pour « réduire les coûts ». Pour continuer à travailler, j’ai choisi de me « réorienter » vers le service qualité. J’ai fais ce choix parce que je trouvait qu’il souffrait d’une mauvaise image et que j’avais ENVIE de changer ça. Je SAVAIS que je pourrai faire valoir mes compétences. Ça a pris du temps et de nombreux refus, mais j’ai obtenu un poste qui me convenait et qui, au passage, me fournis un nouveau domaine d’expertise pour mon CV. À ce poste, je n’ai pas pu faire ce pour quoi j’avais été embauché, trop d’impératifs urgents. Je me suis occupé de ces impératifs (chevaux faibles) et je continue, mais aujourd’hui, ceux auxquels je m’attaque rejoignent mes objectifs de départ. Et si l’on y regarde de plus près, durant ces années, mes solutions ont fait avancer nos méthodes et sont copiées par d’autres services. L’image négative devient positive et inspirante, pas à pas.
ReplyPascal - posted on 10 mai 2018 16:28
Le passage à l’action ! encore et toujours cette affirmation se présente à moi. Sauf que depuis quelques mois , j’ai pris sur moi de passer à l’action… au-delà de mes peurs. Et finalement, je m’aperçois que je suis toujours vivant, et même plus vivant que jamais. Je commence à y prendre goût. Merci Stéphane de retaper sur le clou. Je suis interpellé aussi par ta phrase résumée: « Ton parcours a un SENS, quel qu’il soit. N’efface pas ton passé, utilisez-le ! ». Après 25 années d’activités salariées dans le domaine de la gestion et de l’informatique, je prépare une reconversion dans le monde des soins énergétiques et il m’arrive de m’interroger sur le sens de ce parcours… je dois admettre que certains aspects de mon expérience salariée peuvent me servir, mais en même temps tout ça pendant tant d’années pour çà !?
ReplyChristophe - posted on 13 mai 2018 02:54
Je travaille toujours comme ça : il est impossible que je ne réalise pas l’objectif demandé par le client. Je vais dire oui et si je ne maitrise pas le sujet, je vais me former, investir, y passer des heures. Mais j’accomplis toujours ma mission. Je ne repars jamais sans que le client ait une solution. Je suis un pro, je suis vraiment bon dans ça.
ReplyMais juste dans l’informatique. Et aujourd’hui, j’ai du mal à le faire dans d’autres domaines. Parce que l’informatique est une passion ? Parce que mon métier me permet de vivre (paye les factures) ? Parce que je l’ai expérimenté dans l’informatique et je sais que ça marche pour moi dans l’informatique ? Je sais que si j’ai besoin d’argent, je vais le gagner (croyance positive). Mais ça ne marche que pour le besoin, pas pour en avoir plus. Surement des croyances limitantes mais difficile à identifier le pourquoi même si j’ai déjà fait beaucoup de ménage :
– il faut travailler très dur et beaucoup d’heures pour gagner plus : balayée !
– je suis au service de mes clients et je dois être à disposition : euh, il reste encore du travail pour celle-là
– il n’y a que moi qui peut y arriver, j’irai plus vite à le faire qu’à expliquer ce que je veux que quelqu’un fasse : ben j’en ai pris conscience mais faudra bien résoudre ce problème et la solution actuelle est trop impossible : embaucher un deuxième moi.
– je ne peux pas partir en vacances, je vais être dérangé, il y aura des catastrophes et je vais passer de mauvaises vacances : bon, gros travail en amont, et là, je reviens d’un test de 15 jours et j’ai passé de très bonnes vacances
– je ne peux pas gagner plus que ce dont j’ai besoin pour mon quotidien (factures) : je contourne le problème en « trichant » un peu, mais j’envisage de m’augmenter d’ici quelques années.