Une technique libératrice

Sais-tu ce qu’est une méthode expérimentale ?

La démarche (scientifique) consiste à tester la validité d’une hypothèse en multipliant les expériences et en faisant varier différents paramètres.  Par exemple, il y a un mois j’ai décidé de tenter l’expérience des boulettes végétariennes :

  1. Les deux premières se sont effritées à la cuisson. J’ai soupçonné une quantité d’eau trop importante (naturellement présente dans les légumes) et j’ai ajouté de la mie de pain pour l’absorber
  2. Ca a tout de suite marché pour les deux boulettes suivantes, mais je n’ai pas aimé le goût…
  3. J’ai donc retiré du mieux que je pouvais un maximum de mie imbibée d’eau, et j’ai fini par obtenir des boulettes solides et à mon goût.

Cette démarche m’a permis de servir un plat délicieux à ma femme. Grâce à cette série d’expériences j’ai pu obtenir la bonne recette. Si je tiens compte de ce que j’ai appris, mes prochaines boulettes seront toutes parfaites, et je pourrai t’inviter à la maison !

Ceci-dit, il y a 15 jours, j’ai découvert les vertus des graines de chia : elles absorbent l’eau en formant un gel épais. De plus ces graines riches en omega 3 ne dénaturent pas le goût du plat qu’elles agrémentent ! Ce qui signifie que je vais pouvoir absorber l’eau des légumes sans gâcher du pain ! Enfin, le gel de chia a des propriétés liantes, ce qui signifie que je pourrai peut-être me permettre de retirer les œufs de la recette. J’aurai donc des boulettes complètement végétaliennes. J’ai hâte de tenter l’expérience !

Mais j’ai un problème : je suis tellement convaincu que les graines de chia sont meilleures pour la santé que les œufs, que je risque d’influencer mon sens gustatifs en trouvant ça bon ! Alors je vais demander à ma femme d’évaluer le résultat. Pour ne pas l’influencer, je ne lui dirai rien concernant ma nouvelle recette. Si elle me confirme que c’est un régal, alors j’en conclurai que je tiens l’ingrédient clé ! Ceci-dit, même si elle me dit que ça manque de quelque chose, au lieu de me rabattre sur la mie de pain et les œufs, je vais encore m’autoriser une autre expérience : augmenter la quantité de coriandre et de persil. C’est peut-être une question de fines herbes !

Que d’expériences…

Un processus expérimental c’est fascinant, mais c’est fatigant ! Pourquoi ? Parce que l’attitude que tu dois adopter dès le départ est le doute ! Et ce doute, tu dois l’entretenir tout le long de l’expérience… Tout bon scientifique te le dira : même s’il est convaincu qu’il est sur la bonne piste, il est hors de question que ses convictions altèrent le processus expérimental. Une expérience, une vraie, sert à valider ou à invalider une hypothèse. Si tu pars avec la conviction absolue que ton hypothèse est juste, tu risques d’altérer le processus. Tu ne seras plus dans une expérience. En d’autres termes, sans même t’en rendre compte et en ayant l’impression d’être neutre dans ta démarche, tu vas tout faire pour avoir raison !

Dans les milieux scientifiques on ne laisse jamais un expérimentateur isolé valider une théorie. On mène la même expérience dans différents laboratoires en donnant un protocole précis à suivre. Parfois, on utilise des intermédiaires qui ne connaissent pas le résultat à valider (ou à invalider). On leur demande juste d’observer, de mesurer, et de faire un rapport. Si les résultats de tous les expérimentateurs concordent, l’hypothèse est validée. Mais s’ils ne concordent pas, on cherche d’autres solutions en modifiant les paramètres…

Pour avoir travaillé avec beaucoup de scientifiques, je peux te dire qu’ils sont tiraillés, car bien évidemment lorsque tu recherches une molécule qui peut mettre fin au cancer de la prostate ou du sein, tu te sens investi d’une mission ! L’envie de gagner, de trouver enfin la molécule qui sauvera des vies, est si puissante que tu n’en dors pas… Et pourtant, pendant l’expérience, au moment de doser, d’observer, de noter… tu ne peux pas tricher ! La neutralité de l’expérimentateur est une règle. Il doit douter de son hypothèse pendant les manœuvres. Sinon, ce n’est plus une expérience…

Si je devais revenir à mon exemple de cuisine, la mission que je me suis confiée est de trouver une recette de boulettes entièrement végétales qui plairont à ma femme. Tant que j’en parle, je peux être dans la conviction. Mais dès que je ferai mon expérience avec les graines de chia, je devrai cultiver le doute : c’est peut-être le bon ingrédient, peut-être pas ! Et si l’œuf n’était pas qu’un liant ? Et si son goût avait également de l’importance dans cette recette ? Vas savoir… Quelle angoisse !

Une technique libératrice : sortir de l’expérience

Sortir du processus expérimental pour passer en mode production est une véritable délivrance : une victoire sur la vie ! J’imagine… Une fois que Karine aura validé ma recette, que me restera-t-il à faire ? Suivre cette recette et nous régaler à chaque fois. Fini le doute ! Dès que je commencerai à cuisinier JE SAURAI qu’elle aimera ce que je lui prépare. Et si elle fait un tour dans la cuisine pendant que je découpe les légumes, elle aura d’avance le même sentiment : fini le doute ! La vie est belle, colorée, parfumée, pleine de saveurs nourries par des convictions !

Comprenons-nous bien. Je ne dénigre pas le processus expérimental, il est aussi essentiel qu’anxiogène. Mais à un moment, il convient d’en sortir pour passer au niveau supérieur. La technique libératrice consiste à sortir de l’expérience : à se libérer du doute.

Il y a 10 jours tu as entamé un processus expérimental suite à mon invitation : l’hypothèse de base était que ce programme est fait pour toi, mais il fallait s’en assurer, d’où l’expérience des deux semaines d’essai qui valident ou invalident l’hypothèse. Dès que j’ai présenté ce processus, j’ai reçu deux types de messages qui ont refusé la méthode expérimentale :

Laurent m’a écrit :

«Stéphane, j’aimerais bien recevoir les premiers messages de votre programme, mais je sais d’avance que je n’aurai pas les moyens d’y adhérer dans 15 jours. Alors même si je suis très tenté car j’aime vous lire, je préfère décliner votre offre par intégrité intellectuelle.»

Danièle m’a dit :

«Stéphane, je veux entrer dans ton nouveau programme par la grande porte. J’ai largement bénéficié de la gratuité de tes actions passées, et je me trouverais ridicule de te remettre à l’épreuve pendant encore 15 jours. J’espère que tu as prévu un formulaire pour mon cas. Je ne veux pas me préinscrire. Je ne veux même pas m’inscrire. Je souscris !»

Laurent me dit «Je sais d’avance que l’expérience se soldera par un échec». Danièle me dit «Je sais d’avance que l’expérience sera un franc succès». Dans les deux cas, mes interlocuteurs connaissent le résultat d’avance. Ils sont donc hors expérience, et bien que leurs actions aient été complètement différentes, ils se sont libérés du doute immédiatement.

Et toi ?

As-tu vraiment besoin d’attendre la fin des 15 jours ? Tu as peut-être déjà ton résultat, et tu veux sortir de la démarche expérimentale. En théorie, si l’expérience n’a pas permis de valider l’hypothèse, tu ne devrais pas lire ces lignes. J’ai déjà enregistré quelques sorties d’expérience sous forme de désinscriptions. Mais j’ai eu aussi le plaisir, dès la fin de la semaine dernière, de répondre à des personnes qui m’ont demandé quelque chose du genre :

– Alors ? Quand est-ce qu’on paye ?!!

C’est extrêmement gratifiant. Ça veut dire que certains participants ont déjà mis fin à l’expérience. Ils n’ont pas besoin d’attendre la date limite ; ils sont déjà en mode production : ils profitent ! A chaque fois qu’ils reçoivent un courrier estampillé «Aller Vers», ils s’attendent à en bénéficier. Ils n’ont plus de doute : ils sont sortis de l’expérience.

Il reste une troisième possibilité : si tu es encore dans le doute, l’expérience continue. Mais s’il est normal de fixer une date limite (officielle) de fin d’expérience, rappelle-toi qu’il est libérateur d’en sortir avant cette date. Chaque jour est un jour gagné.

Métaphore métaphore…

Comme souvent, j’utilise (et j’utiliserai) mes articles comme métaphores. Alors oublions pour un instant les boulettes végétaliennes et le programme Aller Vers, et parlons de ton projet. Lorsque tu penses à ton projet, es-tu dans l’expérience ou dans la conviction ? Es-tu sûr que tu as rendez-vous avec le résultat attendu ou alimentes-tu le doute pour rester dans une démarche dite rationnelle ?

Dans ce dernier cas, imagine ce que tu vivras au moment où l’expérience sera derrière toi et où chacun de tes pas sera assuré. Tu te diriges vers la victoire ! Quoi qu’il arrive, tu sais d’avance que tu vivras ta victoire.

Le doute est permis, mais la vie n’est pas une successions de doutes.

Aller Vers, ce n’est pas y aller à tâtons. C’est s’affirmer à travers des actions concrètes, mesurable, visibles par tes yeux et aussi par d’autres yeux que les tiens…  C’est passer à l’action pour se libérer du doute et non pour l’alimenter. C’est vivre pleinement tes convictions. C’est sortir de l’expérience le plus tôt possible. C’est avoir rendez-vous !

A++

Stéphane

 

 

Posted in Semaine 2

12 COMMENTS

jean - posted on 26 avril 2018 20:10

Bonjour..moi aussi je me disais hier, quand est ce qu on paye ? Il le mérite.

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Stephane - posted on 26 avril 2018 21:51

Merci Jean,
Ca va venir…

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Lise - posted on 26 avril 2018 20:27

C’est exactement ce qui m’empêche d’avancer dans mes projets professionnels je suis dans l’expérimentation et à aucun moment je ne vais vers quelque chose de concret…
Concrètement quelle est la recette pour passer ce stade ?

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Stephane - posted on 26 avril 2018 21:53

Dans un coaching d’éveil comme celui-ci, je dirais que la prise de conscience devrait suffire pour que tu comprennes à quel point c’est limitant de rester une expérimentatrice. Passe en mode conviction et rassure-toi, d’autres expériences apparaîtront, d’un niveau plus haut perché.

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Stephane - posted on 26 avril 2018 21:55

Sinon, il y a le coaching traditionnel (en face à face). Et là, c’est un autre style d’engagement.

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Danièle - posted on 27 avril 2018 00:12

Le 1er programme, j ai hésité un peu devant l’inconnu. Sur un coup de tête ou une géniale intuition, je me suis offert cela comme un joli cadeau et une expérience nouvelle, originale pour moi sans du tout savoir ou cela allait me mener. Le résultat que je n’attendais pourtant pas a été si fort que je ne remercierai jamais assez Stéphane et je sais qu’il a encore beaucoup à m’apprendre. Cerise sur le gâteau, je ne compense plus mes doutes par des achats compulsifs qui encombrent mon placard. Investissement en moi donc largement rentabilisé. Et quand je ne comprends pas où mène l’exercice du jour, je me laisse porter en attendant la découverte. Il sait où il vous emmène. Plus de doute. Je n’ai plus maintenant qu’à sortir de l’expérimentation pour mes projets persos..pas encore gagné : je reste!

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Stephane - posted on 27 avril 2018 14:46

Merci Danièle ! Tes témoignages me font plaisir, car tu sais placer des mots sur tes ressentis. C’est l’un de tes points forts et c’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai plaisir à travailler avec toi.

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Danièle - posted on 27 avril 2018 15:28

Ben je suis toute émue maintenant…

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Mélina - posted on 27 avril 2018 04:46

Pour aller-vers, j’ai mis fin à l’expérience dès le premier jour (même avant). Je ne me suis pas souciée des formalités car je savais qu’elles se présenterées en temps et en heure.
J’ai plus de difficultés à aller au terme de projet lorsque je crée pour moi. Je parle là de projet pro

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Stephane - posted on 27 avril 2018 14:50

Alors sers-toi de cette même confiance et de cette même conviction (dont tu connais la source et les effets) pour gagner également dans tes projets. Si je devais comparer à l’argent, c’est un peu comme si tu avais économisé pour un produit pour pouvoir enfin de l’acheter. Donc tu connais le processus qui permet d’acheter un produit et tu sais à quel point le processus (qui consiste à mettre de l’argent de côté POUR l’objet) est nécessaire. Tu l’as déjà fait, tu peux le refaire.

Là, c’est pareil : qu’as-tu fait pour créer cet élan qui met fin à l’expérience au profit de convictions ? Et une fois que tu as une réponse à cette question, fais la même chose pour tes projets.

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Marc - posted on 27 avril 2018 13:19

Je ne doute jamais de ce que je suis qui constitue mon essentialité et la façon dont je vibre à l’autre. Mais je doute toujours de ce que je sens, c’est à dire la façon dont je perçois le monde.
Je sais ce que je veux exprimer, mais je doute de ce que le monde veut réellement me dire.
Comme les scientifiques dont tu parles, dans chaque action de longue haleine que j’entreprends, j’ai besoin de me sentir investis d’une sorte de mission qui me porte. On pourrait l’appeler la foi, même si ce n’a rien de très religieux.
Sans cette sorte d’accord entre le monde et moi, je n’avance pas. Ainsi il y a 8 ans, j’ai participé au lancement du vénagisme en France en animant un groupe que j’ai monté de 2500 à plus de 17000 membres. Je crois que je m »étais plus ou moins fixé comme objectif que le « bébé » ait suffisamment d’ailes pour se passer d’un apport devenu très relatif qui me fait sentir inutile.
J’ai à nouveau envie de vibrer avec la vie en trouvant un moyen qui lui apporte sans m’oublier.
Plus que le doute ou la foi, c’est le désir de vivre qui revient.

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Emmanuel - posted on 27 avril 2018 13:30

Je suis prêt à payer aussi.

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