Catégorie : Semaine 4
Qu’est-ce qui te démotive ?
Stephane 27 Comments Semaine 4
La semaine prochaine, nous allons parler (entre autres) de Motivation. Mais avant d’en parler, je voudrais que tu m’en parles. C’est pourquoi cet article sera court, mais la lecture des commentaires ainsi que l’écriture de ton propre commentaire constitueront l’atelier du jour.
Voici la question :
- Si tu devais l’exprimer en un mot, qu’est-ce qui te démotive ?
Si «tu n’as pas le temps», je te propose d’écrire juste un mot. J’en ferai mon affaire. Mais si tu as le temps, je t’invite à écrire ce mot, puis à le commenter. Soit en une phrase qui permet globalement de comprendre ce que tu veux dire par ce mot, soit en racontant une petite histoire vécue.
A++
Stéphane
Vers une attitude plus chanceuse
Stephane 16 Comments Semaine 4
Aujourd’hui je vais te parler d’une expérience psychologique que j’ai eu la chance de lire dans le magazine «Sélection du Reader’s Digest» dans les années 80 :
Les expérimentateurs accueillent dans une salle, des volontaires qui répondent dans un premier temps à une seule question :
Vous considérez-vous comme chanceux / chanceuse ?
On remet ensuite à tout le monde un magazine illustré (dessins et photos), en donnant la même règle du jeu : compter le nombre d’illustrations qui s’y trouvent.
Résultat des courses : plus de 90% des personnes qui s’estimaient chanceuses ont atteint l’objectif en moins d’une minute. Quant aux prétendus malchanceux, ils furent à peine 20% à donner la bonne réponse, la plupart d’entre eux a mis plus de 5 minutes à compter, parfois en s’y prenant à 2 ou 3 fois.
Je précise, car c’est important, que le magazine distribué était exactement le même pour tous, et chacun a compté dans son coin. Il n’y a donc pas eu de stratégie de groupe que les chanceux auraient appliquée, alors que les malchanceux se seraient cantonnés à compter en solo. Tout le monde a fait la même chose au moins jusqu’à la page 2…
Pourquoi certains se sont arrêtés à la page 2 ? Tout simplement parce que celle-ci contenait un encadré relativement visible :
Arrêtez de compter !
Cette revue contient exactement
43 photos et illustrations !
Les chanceux ont donc vu cette indication pour la plupart, alors que les malchanceux sont passés à côté…
On a pu remarquer également quelques sourires complices dans la salle parmi les premiers à avoir réussi. Comme si le fait d’avoir saisi la même opportunité les unissait davantage : une sorte d’ambiance chanceuse, perceptible uniquement par les chanceux… J’ai remarqué cette attitude «communautaire» (une sorte de fierté) dans beaucoup d’environnements positifs que j’ai initiés ou auxquels j’ai participé. D’ailleurs, notre groupe de travail n’est-il pas chanceux de par son choix de prendre sa vie en mains ?
Il est à noter que quelques «malchanceux» ont dit avoir vu l’indication, mais n’ont pas voulu en tenir compte puisque LA REGLE était de compter les images ! Ils ont donc respecté la consigne, alors que les autres ont triché !!! Certains ont quitté les lieux relativement fâchés et aigris, car selon eux, «les gagnants» ne méritaient pas la victoire…
A l’inverse, quelques chanceux ont dit qu’ils SAVAIENT que quelque chose de ce genre se cachait dans l’exercice. Ils ne savaient pas de quoi il s’agissait exactement, mais ils s’attendaient à trouver l’astuce, et ont eu visiblement une bonne intuition.
L’histoire ne se termine pas là, vers le milieu de la revue, un encadré affichait :
Arrêtez de compter !
Dites à l’expérimentateur que vous avez vu cet encadré
et gagnez 250 dollars
Certains chanceux qui n’ont pas vu l’indication de la deuxième page ont eu ainsi leur deuxième chance… Mais ceux qui se sont présentés comme malchanceux étaient trop occupés à compter les images, et trop stressés à l’idée d’être en retard, par rapport à ceux qui ont fini plus vite qu’eux…
Une autre vision de la chance
La chance n’est pas une question de hasard. C’est notre Attitude qui provoque la chance, et qui de fil en aiguille, tisse de belles histoires à raconter à nos enfants et nos petits-enfants.
Cet atelier constitue un bon entrainement pour entretenir une vision de la Chance plus proactive : c’est à toi de l’impliquer dans tes projets.
Aurais-tu une histoire d’Attitude chanceuse à partager ? Il peut s’agir d’une expérience analogue à celle que je viens de raconter, mais aussi de l’extrait d’un livre que tu as lu, de l’histoire d’un proche, ou mieux : de ton vécu.
Tu peux aussi attendre un jour ou deux pour me raconter une chance qui est apparue suite à la lecture de ce courrier.
A++
Stéphane
Les forces en présence
Stephane 5 Comments Semaine 4
Cet article fais suite à celui d’hier. Si tu ne l’as pas lu, merci de le lire auparavant.
Donc, comme je vous l’ai dit hier, le patron de cette entreprise m’a dit :
– Honnêtement, JE NE CROIS PAS que dans mon entreprise, vous puissiez doubler votre salaire avant 3 ans…
J’ai agi comme s’il m’avait dit :
– Jamais personne n’a réussi à doubler son salaire en moins de 3 ans, mais JE NE DEMANDE QU’A Y CROIRE… Surprenez-moi !
C’est ce que j’ai voulu entendre ! Ma perception de la vie y est pour beaucoup : j’aime être surpris par les personnes avec lesquelles je travaille. Je suis même déçu lorsqu’elles ne font que leur travail, sans me surprendre. Je fais donc en sorte que les surprises soient possibles : je fournis le matériel, le logiciel, les formations, le budget… Mon ex-patron était aussi congruent que moi : il défendait sa croyance, et il met en place des stratégies salariales qui correspondent à ses convictions profondes.
Il faut que je vous dise pourquoi j’ai cherché un poste employé, alors que j’étais entrepreneur dans l’âme : quelques mois plus tôt, je venais de déposer le bilan de mon entreprise. Mon associé a vidé les comptes et a contracté des dettes auprès de fournisseurs divers avant de disparaître, et comme j’étais le gérant, j’ai dû m’expliquer au tribunal. Je me suis retrouvé interdit de gérance pour 5 ans !
Le temps de me remettre de cette sanction, je me suis résigné à travailler en tant qu’employé tant que l’entrepreneuriat m’était interdit. Et après cette embauche et cette nouvelle humiliation, j’ai erré pendant 2 longs mois avant d’envisager un portage salarial. Le principe : une entreprise spécialisée s’occupait de l’aspect juridique et social, et m’embauchait comme salarié. De mon côté, je trouvais mes clients et je développais mes stratégies comme si j’étais à mon compte. A la fin d’une prestation, je demandais à l’entreprise de portage de facturer mon client, et elle me faisaient un salaire en fin de chaque mois.
C’est un ami interdit de gérance qui m’a donné ce tuyau. Bah oui… Je fréquentais des «parias de la société» puisque dans ma tête j’en étais un. J’étais attiré par des personnes qui avaient les mêmes limites que moi. Dans mon cas, cette attraction a été productive, mais si tu ne fréquentes que des personnes qui ont le même profil que toi, ça peut vite devenir limitant.
La force d’une croyance
3 mois après mon départ de la société d’alarm, le premier août 1995, le taux de TVA est passé de 18,6% à 20,6%. Mon ex-patron m’a rappelé car dans mon programme, beaucoup de choses étaient paramétrables, mais ce changement-là n’était pas prévu.
Lors du rendez-vous, j’ai négocié avec lui un montant très élevé, comparativement à la durée de la prestation. Ce montant correspondait à ce que j’estimais qu’il me devait comme commissions lorsque j’étais son commercial. Il a accepté ! Il m’a fait un chèque de 25.000 francs, et il m’a dit :
– Faites-le maintenant !
Une heure plus tard, le nouveau paramétrage était en place, et on pouvait même changer la TVA à volonté. J’ai tenté un pied de nez avec mon ex-patron, lui expliquant que finalement, j’ai atteint mon objectif… La réponse qu’il m’a faite vaut de l’or (dans un contexte de CROYANCES). La voici :
– Vous n’êtes plus mon commercial, ni même mon salarié. Vous avez fixé vos conditions en homme d’affaires, et je les ai acceptées en homme d’affaires !
Tu comprends ? Oublie un peu la logique, les chiffres, la vengeance, l’indécence du taux horaire… et concentre-toi sur le but de cet auto-coaching : LES CROYANCES.
Mon ex-patron avait encore raison ! Il n’a pas dérogé à sa «religion», car même s’il payait la même personne, elle n’avait pas la même fonction. «Je ne crois pas que DANS mon entreprise, vous puissiez doubler votre SALAIRE en moins de 3 ans» est resté vrai ! Je n’étais plus dans son entreprise, et je ne touchais plus de salaires : il payait une facture.
Il est devenu l’un de mes meilleurs clients. Avec ma nouvelle activité d’informaticien indépendant, je pouvais renforcer tous ses chevaux faibles. A chaque fois que j’en soignais un, un autre apparaissait, mais c’était un cheval d’un niveau supérieur, car l’entreprise évoluait. Tu peux en faire de même avec ton Développement Personnel et tes compétences : tu as forcément un cheval plus faible que les autres. Il est responsable du ralentissement global.
Les forces en mouvement
Ta croyance créera un monde intérieur agréable, fleuri, illimité, subtil… Elle te donnera une puissance extraordinaire. Mais croire ne suffit pas ! Pour que ce soit concret dans le monde extérieur, tu dois t’autoriser à utiliser cette puissance mentale pour passer à l’ACTION !
L’ACTION est une passerelle entre le monde intérieur et le monde extérieur.
Lorsque tu agis, tu enclenches des forces. Ces forces ne disparaissent pas au moment où tu relâches l’effort. A l’image d’une voiture que tu pousses et qui continue à rouler, ces forces restent en action ! En sciences physiques on appelle ça «la conservation de la quantité de mouvement».
Le logiciel que j’ai développé était toujours en mouvement dans l’entreprise. Même si je l’ai quittée, d’une certain façon ma volonté y était toujours présente. Je ne crois pas que le changement national de la TVA soit dû à la puissance de ma pensée (là, ça deviendrait mystique). Mais il est possible que j’en aie entendu parler quelques mois plus tôt, et qu’une partie de moi ait décidé de me rendre indispensable. J’ai donc omis ce paramétrage, laissant un logiciel incomplet… C’était une faille psychologique. Elle a œuvré pour que je puisse doubler ma rémunération, conformément à mon objectif…
Après mon départ de cette société, j’ai pensé à changer de pays : refaire ma vie ailleurs. Dans mes croyances la France ne voulait plus de moi en tant qu’entrepreneur, et le salarié que j’étais devenu s’est faisait pigeonner. Mais j’ai fini par trouver une solution intermédiaire grâce au portage salarial, et mon ex-patron a pu me contacter. Beaucoup appelleraient ça de la persévérance. C’est sûr qu’elle y est pour beaucoup. Mais qu’est-ce qui permet de persévérer si ce n’est de CROIRE qu’elle finira pas payer, et de continuer à rester dans l’ACTION coûte que coûte.
Les inconditionnels de la pensée positive présentent les croyances, puis les pensées issues de ces croyances comme autosuffisantes :
Si vous tenez une graine entre vos mains et vous ne croyez pas qu’elle va pousser, elle ne poussera pas, même sur une terre fertile ! Alors qu’une graine accompagnée par de belles vibrations germera même sur une terre aride !
Ca donne l’impression qu’en s’asseyant dans un coin et en pensant très fort à sa réussite, la réussite arrivera toute seule… En voilà une croyance limitante !
Le véritable Secret consiste à remonter ses ressorts dans le monde interne, puis à se manifester dans le monde externe, gonflé à bloc ! A planter la graine, même sur un sol aride en imaginant un bel arbre fleuri, et en y croyant très fort. C’est cette motivation qui te donnera l’idée (incroyable idée) d’arroser régulièrement le sol… La solution est dans l’action !
Croire est un excellent moteur dans le monde interne. On peut croire en tout ce qu’on veut. Mais nous vivons dans un monde matériel : ce monde extérieur a besoin d’actions ! Et dans ce monde d’actions et de résultats, les Croyances sont faites pour guider l’acteur : lui donner la force d’agir, les bonnes intuitions, et opportunités attendues, etc. Une croyance ne crée pas l’opportunité. Les opportunités sont toujours là, à profusion, en attente de prise en main. Mais tnt que tu n’y croiras pas, tu ne la verras pas. Ou alors tu ne verras pas qu’elle est pour toi. Tu ne verras que ce que tu crois être fait pour toi !
Tu veux une bonne blague ? Je n’étais pas interdit de gérance, mais je croyais que c’était le cas. Je ne savais pas qu’en réalité je pouvais rebondir immédiatement et créer mon entreprise. C’est l’effet d’une croyance autoréalisatrice. La réalité était différente, mais je n’y avais pas accès : mon monde intérieur a créé mon monde extérieur conforme à mes croyances. C’est le cas dans le positif, comme dans le négatif. C’est pour cette raison que le Développement Personnel t’invite à penser positivement. La pensée permet de programmer tes croyances. Je t’en reparlerai.
En résumé
- Pour obtenir un résultat dans le monde extérieur, passe à l’ACTION ! Seules les actions donnent des résultats !
- Pour que les résultats soient satisfaisants, conformes à tes attentes, tu dois y croire au moment de passer à l’action. Ne perds pas ton temps à ressasser les croyances qui veulent éviter le changement. Fais ce que tes croyances actives t’invitent à faire. Une action n’est jamais perdante. Elle peut t’entrainer vers un chemin plus lent qu’une autre, mais elle fait partie du parcours.
- Lorsque deux forces s’opposent, c’est la plus forte qui l’emporte ! Reconnais que l’opposition ne s’est pas créée contre toi. Elle existait avant.
- Les croyances sont des forces mentales. Renforce-les et tu trouveras le chemin pour faire ta place.
- Lorsqu’une Croyance s’oppose à ton projet, ne cherche pas une stratégie étrangère au système (la logique ou la motivation) : communique avec à la Croyance !
- Si tu reconnais que tu as laissé des force en mouvement, trouve un moyen de te réapproprier ces forces en changeant de contexte : un contexte conforme à la croyance de celui qui a le pouvoir (en tant qu’entrepreneur, j’avais le droit de facturer 25.000 Francs à mon ex-patron).
- Les forces que tu as déployées par le passé, sont toujours à ton service. Ton parcours a un SENS, quel qu’il soit. N’efface pas ton passé, utilisez-le ! Ton CV intérieur est bien plus riche en forces actives que ton CV sur papier.
A++
Stéphane
Le Patron Intérieur
Stephane 12 Comments Semaine 4
Il y a environ 25 ans, j’ai postulé pour un poste de Commercial dans une entreprise qui fabriquait et vendait des alarmes pour bureaux et locaux industriels. C’est un ami qui y travaillait comme vendeur qui m’a arrangé le rendez-vous. Lorsque le patron m’a annoncé le salaire de base, je lui ai dit que j’aspirais au double, et il m’a répondu ceci :
– Une partie de votre salaire sera payée sous forme de commissions, mais honnêtement, je ne crois pas que dans mon entreprise, vous puissiez doubler votre salaire avant 3 ans…
J’ai quand-même tenté ma chance !
Mon ami, m’a expliqué le problème de cette société : même si nous pouvions fabriquer, vendre et installer 50 alarmes par jour, les 4 commerciaux parvenaient à peine à vendre 2 installations par semaine. Il y avait 2 raisons :
- Les devis étaient très compliqués à faire, car il y avait 7 gammes d’alarmes, 3 catégories de détecteurs, des bonus à ajouter pour les installations en extérieur, un câblage plus ou moins délicat, etc. Malgré leur haut niveau de technicité et leur bonne connaissance des produits, les commerciaux mettaient en moyenne 1h30 pour établir une proposition de prix… Grâce à une calculatrice pour 3 d’entre eux, et grâce à Excel pour le plus «doué» en informatique
- Ils avaient un retard d’une à deux semaines sur leur travail. Ne sachant plus qui prioriser lorsqu’une nouvelle demande tombait, ils perdaient de nombreux contrats à cause de leurs indécisions. Ce qui amplifiait le problème.
Le cheval faible
Les deux raisons étaient liées. Aujourd’hui j’appelle ce genre de service «le cheval faible» de l’entreprise. L’idée vient du monde hippique : Si vous placez un cheval lent et fatigué dans un attelage constitué de chevaux en pleine forme, l’ensemble de l’attelage s’adaptera à la vitesse du cheval faible. C’est une question d’empathie. Il fallait donc redonner de la vitesse au service commercial pour que l’ensemble de l’entreprise puisse produire à hauteur de son véritable potentiel.
A l’époque je n’étais pas coach, mais je savais identifier ce genre de choses «d’instinct» même si je ne leur donnais pas de nom. J’ai n’ai donc pas nommé le «cheval faible», mais je savais comment le renforcer. J’avais (et j’ai toujours) un atout qui m’a accompagné tout au long de mon parcours, quelle que soit mon activité : mes compétences en informatique. Je savais que c’était la nourriture des «chevaux faibles de l’entreprise».
A mesure que j’apprivoisais les produits, leurs particularités et leurs options, je développais un logiciel capable de faire les calculs complexes à ma place. Je décrivais les lieux grâce à des chiffres (surface, nombre de bureaux, etc.), et mon logiciel me rendait un devis ! J’ai utilisé ACCESS qui était installé sur nos postes de travail mais qui n’a jamais été utilisé par personne… Ce qui était le cas de 87% des entreprises qui avaient acquis le «pack office pro», à l’époque.
Je précise que je n’ai pas été embauché comme informaticien, mais mes compétences en informatique m’ont permis d’atteindre mes objectifs. C’est valable pour toute compétence : Même si vous n’avez pas été embauché au service Communication, vos compétences en Communication vous permettront de gravie les échelons.
Au bout de quelques semaines, je parvenais à établir un devis en 15 minutes ! Il fallait l’envoyer par fax, et là encore, problème : non seulement l’appareil était capricieux (bourrage), mais il était toujours occupé ! Tout le monde s’en servait, du service technique au service commercial en passant par les installateurs… J’ai donc investi 1.500 francs dans une carte fax que j’ai installée dans mon ordinateur.
OUI, je l’ai fait avec mon propre argent : je sais, c’est fou ! Mais j’ai demandé à mon patron de l’acheter pour me permettre d’aller plus vite, et il a refusé ! Et moi, j’avais un objectif… J’y croyais !
Je me suis entraîné pour saisir les données directement sur mon logiciel pendant que je discutais avec le client. Je sais qu’aujourd’hui c’est une chose courante, mais à l’époque, c’était loin d’être dans les mœurs : il fallait finir sa conversation avant de charger son logiciel… J’ai juste éliminé le papier, ou presque, puisque j’imprimais mon devis… Et grâce à la magie du programme que j’utilisais, le devis était imprimé en même temps, sur le fax de mon client ! Ce qui ne manquait pas de surprendre : le meilleur de nos concurrents envoyait les devis sous 3 jours en moyenne…
Cette réduction des délais était vendeuse ! C’est encore une valeur sûre aujourd’hui : un client peut mettre des semaines à se décider, mais une fois qu’il a pris sa décision, il veut des réponses immédiates ! Plus vous répondez au besoin d’immédiateté du client, plus le critère TEMPS joue en votre faveur. Pour ça, vous avez besoin d’un bon attelage d’un bout à l’autre. Avec le système que j’ai mis en place, il m’était inutile de proposer des remises, car la concurrence n’avait pas le temps de réagir. De plus cette rapidité était considérée comme un gage de sérieux de l’entreprise. C’est une CROYANCE populaire, et dans notre contexte, assez fausse, car ce résultat était le fruit d’un seul employé.
3 mois après mon embauche, mes commissions avaient atteint 75% de mon salaire. Il était évident qu’en continuant ainsi, j’allais le doubler sous peu.
J’ai été convoqué et mon patron m’a demandé comment je faisais. Je lui ai tout expliqué…
Il était impressionné ! Il m’a remboursé ma carte fax et m’a alloué un budget pour que j’en achète 4 autres, afin de dupliquer mon installation sur les ordinateurs des autres commerciaux. Très touché par cette marque d’estime, je me suis exécuté. Je me souviens que le fournisseur des cartes fax ne pouvait pas me livrer avant une semaine et je fulminais d’impatience ! En attendant, j’ai formé mes collègues sur mon poste pour qu’ils soient opérationnels le jour J. J’étais si enthousiaste que lorsque les cartes ont été livrées, j’ai travaillé jusqu’à 2 heures du matin pour que tout soit opérationnel à 9h00.
Effectivement, dès le lendemain tout nouveau devis était établi pendant la conversation. Les commerciaux rattrapaient leur retard entre deux appels entrants. Tout le monde me regardait avec respect et admiration !
3 semaines plus tard, nous avons reçu un avenant à notre contrat de travail, qui stipulait que «l’entreprise ayant investi dans du matériel de pointe pour établir des devis-minute, le commissionnement sur les ventes allait être revu à la baisse, car le nouveau système multipliait par 5 la productivité tout en réduisant notre pénibilité. Un nouveau barème était à l’étude par la Direction… Pour compenser la baisse du taux de commissionnement, une campagne de prospection allait être lancée afin de multiplier le nombre d’appels entrants, puisque désormais nous avions les moyens de répondre à un volume plus important».
Une fois le barème en mains, j’ai constaté que je ne doublerais pas mon salaire avant 3 ans !
Salaud de patron !
Je raconte souvent cette expérience dans mes coachings ou lors de mes formations (en particulier sur la gestion du temps), et je laisse mes interlocuteurs s’indigner… Certains d’entre eux me disent même :
– Moi, je lui aurais fait la peau !
Puis nous passons à autre chose pendant une ou deux heures, et à un moment, je pose cette question «innocente» :
– Combien d’argent croyez-vous que ma prestation va vous faire gagner ?
Avec une simple question concernant l’argent, j’obtiens un florilège de CROYANCES LIMITANTES basées sur tout un tas de «ça dépend»… Mais globalement, les chiffres que les participants m’annonçaient étaient décevants. Dans le meilleur des cas, ils envisageait de doubler leur productivité, «et ce ne sera pas pour tout de suite…» !
C’est fou ! Ne se rendent-ils pas compte qu’ils ont les mêmes croyances que mon ex-patron ? N’ont-ils pas conscience que ces croyances sont des murs, des freins, des frontières, des boulets, des saboteurs, qui ne leur permettront pas d’obtenir plus que la limite fixée par leur «patron intérieur» ? Ce dictateur, ce salaud à qui ils avaient envie de «faire la peau» 2 heures plus tôt ?!!!
Qui les empêchait de CROIRE qu’ils pourraient se servir de ce qu’ils étaient en train d’apprendre pour multiplier leur productivité par 7, par 10, par 20 ?… J’étais ouvert, et même en attente de chiffres bien plus élevés !
Et toi ?
Et toi ? Si je te posais la même question concernant les effets de ce programme sur tes revenus ? Combien crois-tu que tu pourrais gagner ne serait-ce qu’en t’occupant de ton cheval faible, et en investissant dans ce qui pourrait répondre aux besoins d’immédiateté de tes clients (une toute petite partie du programme) ?
Si cette question t’amène à répondre «je ne vois pas trop… De toute façon, ce ne sera pas pour tout de suite…», j’ai une question qui me brûle les lèvres :
Et si ton salaud de patron, c’était toi ?
C’est facile de s’indigner contre le patron extérieur lorsque tu le vois limiter les gens qui veulent atteindre les sommets, mais qu’en est-il du «patron intérieur» ? Il a des limites lui aussi… Et celui-là, tu l’as sur le dos 24h/24 !
Quel que soit le dépassement auquel tu aspires, à l’image de mon patron de l’époque, il est possible que ton patron intérieur ait décidé qu’il y avait un plafond à ne pas dépasser ! Et si par miracle ou par génie ce plafond devait sauter, ton patron intérieur fera tout pour fixer un nouveau barème, qui te replacera sous le plafond fixé. Hier, j’ai lu un témoignage sur ce sujet sous mon article. Cette prise de conscience est un excellent début !
Vas-tu te laisser faire ou faire la peau à ce tyran, afin qu’il se refasse une peau neuve, plus alignée sur tes aspirations ?…
En fait, le patron de l’entreprise dans laquelle j’ai travaillé n’était pas malhonnête ! Il m’a annoncé sa CROYANCE dès que je lui ai dit que je prétendais au double du salaire annoncé.
Il m’a dit :
– Honnêtement, JE NE CROIS PAS que dans mon entreprise, vous puissiez doubler votre salaire avant 3 ans…
Et après cette phrase d’une intégrité absolue, je me suis démené, j’ai investi, je me suis formé, j’ai travaillé dur, j’ai veillé tard, j’ai pris mon mal en patience… Tout ça pour contredire une CROYANCE ! Mais quelle idée ! C’est absurde !!! On ne lutte pas contre une Croyance. On la recadre, on la rééduque, on la pousse dans ses retranchements, on lui fait comprendre qui est le chef ! Puis on l’interroge à nouveau pour obtenir une nouvelle réponse… D’ailleurs, c’est ce que j’ai fait. Je te raconterai comme demain.
En attendant, je t’invite à réfléchir à l’un des problèmes qui te préoccupe en ce moment et à te poser des questions sur les limites que tu t’imposes… Ensuite, tu peux commenter cet article. Tu peux aussi ne pas le commenter…
C’est toi le patron !
A++
Stéphane
Qu’est-ce qu’une Croyance ?
Stephane 15 Comments Semaine 4
Si tu demandais à des passants :
– Pourriez-vous m’expliquer ce qu’est une Croyance ?
Dans 7 cas sur 10, on te répondra sous l’angle de la croyance religieuse. Rares sont ceux qui te diront qu’il s’agit d’un processus mental : une adhésion dogmatique à une thèse ou à une hypothèse considérée comme une vérité absolue, et ce indépendamment des preuves qui en attestent ou en contestent la crédibilité (wikipedia – simplifié -).
Vue Sous l’angle du processus mental, une croyance n’est pas forcément religieuse. Place une échelle devant un superstitieux, et même s’il est absorbé dans ses pensées, il la contournera. S’il est trop absorbé dans ses pensées pour percevoir le «danger», il se rendra compte de son «erreur» après son passage sous l’échelle, ce qui le placera dans une certaine confusion, à moins qu’une superstition corrective puisse l’amener à effacer son «erreur» : par exemple, repasser sous l’échelle à reculons. Mais là encore, les croyances sont nombreuses : cette action pourrait l’amender ou aggraver son cas… Il est donc préférable, dans le doute, d’embrasser sept fois son pentagramme porté autour du cou, et d’oublier l’incident…
Le but de ce programme n’est pas de toucher aux croyances religieuses, philosophiques, politiques ou superstitieuses. Car il est important pour moi, en tant qu’auteur, de respecter toutes les Grandes Croyances. Je suis moi-même croyant (dans le sens religieux du terme), et je n’aimerais pas que l’on vienne bouleverser ma foi. Je serais plutôt preneur de tout ce qui pourrait l’ancrer davantage.
Croyances populaires
Dans ce programme nous allons nous focaliser sur les croyances populaires, quotidiennes, qui n’appartiennent à aucune religion particulière, et qui pourtant, opèrent quasiment comme une religion. Tout être humain est soumis à ces croyances du quotidien, qui se confondent avec la réalité, au point même d’avoir une emprise sur elle. Cette alchimie croyance-réalité se traduit par des pensées et des émotions, puis elle se manifeste par des actions automatiques.
Prenons par exemple les histoires sur les blondes : amusant n’est-ce pas ? Surtout si on a conscience que c’est pour rire. Mais lorsqu’un enfant assiste à ce type de déballage de façon répétitive (à chaque réunion de famille par exemple), il risque d’ancrer ces croyances pour en faire une réalité dans son esprit. Puis de grandir avec ça…
Ces croyances, si elles ne sont pas revues et corrigées, pourraient l’amener à se comporter d’une façon particulière avec les femmes aux cheveux clairs. Par exemple, lors d’un entretien d’embauche, à choisir entre une brune et une blonde, il choisira la brune, convaincu que la blonde ne pourra intellectuellement remplir sa fonction. Il pourrait même l’affirmer, tel un croyant ! Si on essaye de lui démontrer le contraire, il sera gêné par ce bouleversement de croyance. Il sera plutôt preneur de tout ce qui pourrait l’ancrer davantage.
Ce parallèle que je viens de faire entre une croyance religieuse et les croyances populaire n’est pas innocent, c’est un outil pédagogique. Les choses se passent vraiment ainsi dans la vie de tous les jours : de même qu’une croyance religieuse te guidera régulièrement vers des lieux de culte pour participer à un office religieux avec une communauté qui t’inspire, une croyance populaire te guidera tout autant, vers des lieux où tu pourras exprimer et pratiquer tes croyances, si possible avec des personnes qui croient comme toi, ou au mieux, qui ne te contrarieront pas… C’est ainsi que tu résisteras à tout changement : en te servant d’un entourage soigneusement choisi. Si ça te réussit, c’est parfait ! Mais si ça ne te réussit pas, que faire ?
Croyance aidante/ Croyance limitante
Une croyance aidante va t’aider à vivre selon tes aspirations : elle impliquera des actions conformes à ce que tu attends de la vie. A l’inverse, une croyance limitante va te bloquer, te ralentir, te faire douter de la pertinence d’une action destinée à la réussite. Elle t’engagera plutôt vers une autre direction, parfois complètement opposée à tes objectifs. Tu auras beau lutter contre tous ces évènements qui t’agressent, ton véritable ennemi n’est pas extérieur, mais intérieur : ta croyance, ou un ensemble de croyances délétères (destructrices et autodestructrices).
Analysée de cette manière, la réussite paraît simple : il suffit de choisir les croyances aidantes et de repousser les croyances limitantes pour assurer son succès. C’est en effet ce que proposent les différents axes de Développement Personnel : connais-toi toi-même, améliore-toi à travers tes croyances. Les actions efficientes suivront d’elles-mêmes. Alors où se situe le véritable problème ?
Pas si simple
Chaque être humain a sa propre vision du monde. Nous pouvons avoir des visions proches, mais elle ne seront jamais identiques.
En pratique, il n’y a pas de croyance limitante ou aidante par nature. Imagine un homme timide, incapable de s’adresser à une femme sans bafouiller ou se prendre les pieds dans une corbeille… Mais quelque chose va le sauver : les blondes ! Eh oui, ça peut te paraître étrange et extrêmement malsain comme début de relation, mais toutes ces histoires qu’il a entendues à propos des blondes vont l’aider à aborder une partie de la gente féminine de façon plus assurée. Peu importe la réalité, ce sont ses croyances, aussi fausses soient-elles qui lui permettront de se sentir plus à l’aise avec les blondes : moins intellectuelles, plus faciles à charmer, etc. (tu connais les clichés).
Résultat possible : un mariage heureux et de beaux enfants !
Entre temps, il découvrira (par étapes) que sa compagne n’est pas si bête qu’on le dit. Il commencera à croire autrement, mais ce sera trop tard, il sera heureux ! La croyance était fausse, mais elle l’a aidé. Elle n’est pas limitante POUR LUI.
Bien sûr, cette même croyance, chez un autre homme, plus sélectif, l’empêchera de vivre la même histoire. Au moment de la rencontre, il ne verra pas le sourire, le regard, les gestes de séduction discrets de cette jeune-femme qui souhaite engager la conversation. Il ne verra qu’une chevelure blonde, à fuir…
Même croyance, deux résultats différents ! Comment est-ce possible ?
Paradigmes
Heureusement, ton esprit n’est pas prisonnier d’une seule croyance. Les croyances se complètent, se supplantent, s’assemblent, se cachent les unes derrière les autres, se combattent… Il y a aussi tes Valeurs qui interviennent, qui s’entremêlent de la même façon et qui créent des lois internes extrêmement complexes, propres à chaque être humain. Ces lois, appelées «paradigmes» sont même responsables de tes pensées. C’est pour cette raison que dans un contexte précis, une personne qui te connaît bien pourrait t’affirmer «je sais à quoi tu penses en ce moment !».
Nous verrons plus tard ce qui est à l’origine des paradigmes, notamment si c’est un vrai choix ou si ils ont été imposés, et surtout, si tu peux y changer quelque chose, et comment…
Le Développement Personnel ne peut proposer des formules qui argumentent pour ou contre tes paradigmes. C’est trop complexe. Par contre, en passant par un RECADRAGE de tes Croyances, tu peux corriger les pensées, les émotions et les actions qui te limitent.
CROIRE se décide !
Le fait de croire (dur comme fer !) que l’erreur est formatrice et que la route du succès est parsemée d’échecs, autorisera le «croyant» à passer à l’action plus souvent. L’erreur ne lui fera plus peur et il disposera d’un argumentaire puissant pour légitimer son action maladroite, ainsi que les autres actions qu’il envisage (dont il ne connaît pas forcément l’issue) :
J’ai besoin de me tromper pour éclairer la route de la réussite !
Bien sûr, il y a un autre principe associé à cette croyance : reconnaître ses erreurs. Sinon, elles n’ont plus aucune vertu, puisqu’elles n’existent pas…
Ces gens capables de faire des erreurs, de les assumer, de s’en servir pour avoir plus de clarté, de les reconnaître pour éviter de les commettre 2 fois, et surtout de passer à l’action là où d’autres sont tétanisés, sont naturellement attirés par d’autres personnes qui leur ressemblent. Ils vont fréquenter les mêmes «églises».
Tu peux donc y croire : tu es au bon endroit avec les bonnes personnes.
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Proposition du jour :
1) Exprime une croyance que tu reconnais comme limitante (pour toi), mais dont tu n’arrives pas à te délester. Si elle te paraît trop intime pour l’exprimer publiquement dans cet atelier, choisis une croyance voisine qui te permettra d’exprimer quelque chose qui s’en rapproche, sans te sentir vulnérable. Pour m’approcher d’un thèmes déjà abordé, c’est une «Croyance sans Waouw !», une «croyance témoin», utile pour la démonstration.
2) Si la première proposition ne t’inspire pas, tu peux témoigner à propos d’une croyance qui a été limitante pour toi, mais que tu as réussi à mettre hors du champ de ta vie. Qu’est-ce qui a motivé une telle initiative, et comment as-tu fait ?
Important : il ne s’agit pas d’EXERCICES. Ils ne revêtent aucun caractère obligatoire, je ne t’attribuerai pas une note, et j’invite tous les commentateurs et les sous-commentateurs à ne pas se laisser tenter par le jugement. A l’inverse des commentaires que l’on voit souvent sous les vidéos youtube ou dans certains blogs, ce lieu est un lieu d’échange et d’entraide. Je me charge de la modération de tous propos qui pourraient dénaturer ce vivre ensemble.
Bonne journée à toutes et à tous, et merci d’être là !
A++
Stéphane
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