Le Présent d’abord…

Il y a de nombreuses raisons qui poussent à la procrastination. L’une des plus redoutables consiste à «vouloir tourner la page avant de…» ou «redémarrer sur des bases saines» ou encore à «terminer ce qu’on a commencé avant de se lancer dans quelque chose de nouveau», etc. Il y a tant de choses à faire AVANT… Alors par quoi commencer ?

En restant coincé dans cette pensée, le retard s’accumule et la boucle est bouclée : c’est l’éternelle procrastination. Une procrastination de sa vie.

Dans bien des cas, rien ne nous oblige à faire les choses dans l’ordre. C’est notre éducation (scolaire) qui a tendance à nous ramener vers cette modalité, et surtout qui nous amène à croire à un ordre établi pour tous…  Par exemple, lorsque tu étais malade, il fallait que tu rattrapes tes cours pendant ta convalescence. Ce principe est pénalisant plus qu’autre chose… Cette méthode n’est pas à l’image de la vraie vie ! Dans la vie de tous les jours, c’est même pénalisant. Tâchons d’en sortir :

Supposons que tu aies pris du retard dans le classement de tes documents administratifs. Ils sont dans un carton, voire éparpillés un peu partout… Que vas-tu faire spontanément lorsqu’un nouveau document va arriver ? Si tu es comme la plupart des gens, tu vas traiter ce document et le classer avec les autres. Ce qui signifie que «naturellement», ce document fera également partie de ton éparpillement.

Normal ! Me diras-tu : je ne vais pas classer mes documents printaniers, alors que tout le reste est disséminé dans le bureau. Il faut d’abord que je range tout ça.

Tu as raison ! Se créer un système de classement intelligent en utilisant des centaines de documents déjà en mains est la méthode la plus efficace si tu t’en sens capable. Dans ce cas, tu peux réserver une journée (voire plusieurs) au classement de tes anciens documents, ainsi tu auras une place précise pour chaque nouveau document. Mais si cette «meilleure solution» est pénalisante pour toi. Si ce n’est pas ce qui t’a réussi jusqu’à présent, peut-être qu’une autre stratégie, moins efficace mais plus adaptée à ta personnalité te conviendra :

Dans un premier temps, fais une sélection rapide de ce dont tu as besoin dans l’immédiat et qui se trouve sur ton bureau. En général, ce sont les documents qui se trouvent en surface. Range-les dans un petit carton qu’on appellera le carton-pioche. Ensuite, prends tous les autres documents qui traînent, et sans perdre de temps à faire le moindre tri, mets-les dans un autre carton que nous qualifierons de carton-fouilli ! Cette table rase te permettra de faire place nette dans ton espace de travail en quelques minutes : en un éclair, tu auras un bureau dégagé et agréable.

A partir d’aujourd’hui, considère tout document qui entrera dans ton bureau comme un objet auquel tu dois trouver une place, une vraie… Ce sera parfois évident parfois moins… Mais considère cette action comme ton défi du jour. Lorsque tu recevras des courriers, traite-les, et classe-les en créant ton système de classement au fil de l’eau. Chaque jour, tu classeras tes courriers entrants à leur place, en améliorant ton système de façon incrémentale : à chaque courrier d’un nouveau type, tu trouveras des idées pour mieux classer.

Parfois, tu auras besoin de piocher un document dans ton carton-pioche. C’est une excellente chose, car à partir du moment où il sortira de ce carton, il n’y entrera plus. C’est la règle du jeu : ce document devra lui aussi être considéré comme un document entrant… Donc à ranger dans une vraie place.

Les idées de classement ne manque pas. Non seulement tu peux faire un tour dans un catalogue comme JM Bruneau, JPG, Metro, et autres fournisseurs de bureau, mais à moins d’avoir 12 ans, tu SAIS ce qu’il convient de faire et tu ne le FAIS pas. C’est ce qui explique l’état de tes documents du passé. Mais lorsque tu entres dans un processus créatif et progressif, c’est très différent : ça vient de toi ! Ce classement progressif est un défi, un jeu, une contrainte intérieure… Tout nouveau document doit avoir sa place : c’est une règle !

Et le passé ? C’est du passé ! Laisse-le traîner ou mets tout dans un carton pour faire de la place…

La fonction du carton-fouilli

Il est possible qu’à un moment tu aies besoin de tes 3 derniers relevés de banque. Tu as bien classé celui qui est arrivé une semaine plus tôt, mais les deux autres sont encore dans le carton-fouilli  et tu dois aller les chercher. Profite de ce moment que la vie t’offre,  pour classer tous les relevés de banque. Ils sont faciles à repérer au premier coup d’œil. Tu as BESOIN de 2 documents (contrainte venant de l’extérieur), mais tu vas en profiter pour ranger les 12 qui correspondent au même modèle (décision intérieure). Fais toujours un peu plus que ce que l’extérieur t’invite à faire. C’est une façon de transformer une contrainte extérieure en une contrainte intérieure (l’autre nom de la contrainte intérieur est «enthousiasme»).

Ce que je dis-là perturbe certainement les personnes qui estiment que le gros classement, celui qui prend plusieurs heures d’une seule traite est incontournable. Ils vont me sortir de leur manche des dizaines de livres et de méthodes (très intéressantes au demeurant). Mais acceptes-tu l’idée que ce qui te parait évident est compliqué pour d’autres ? Que ce qui te paraît incontournable est une option pour d’autres ? Que ce qui te paraît motivant est psychologiquement «coûteux» pour d’autres, à tel point que ça devient impossible ?!

Je peux te montrer des dizaines «d’impossibles» que d’autres exécutent sans problème. Alors tu peux considérer que mon exemple concernant le classement documentaire est une métaphore, et accorde-toi une appropriation de la suggestion :

  • Qu’est-ce qui t’empêche d’avancer parce qu’IL FAUT (selon toi) mettre de l’ordre dans le passé AVANT d’envisager l’avenir ? Observe les choses que tu procrastines et tu verras qu’il y a matière à transposer ce que j’ai écrit concernant le classement, à ta problématique…

Ma proposition d’avancer au jour le jour fonctionne dans bien des cas. Elle donne des résultats surprenants sur le passage à l’action. Pose-toi la question :

  • Est-il possible de construire le système au fil de l’eau, sachant que les problèmes du passé (qui font partie du système) vont également être traités au moment où tu décideras d’aller les chercher ?

A présent, je me dois de te prévenir de quelque chose d’important : bien que l’alternative que je propose soit possible, elle est plus difficile à mettre en application, car elle demande un engagement quotidien. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est un engagement religieux, mais presque, car c’est RELIGIEUSEMENT que tu respecteras ces deux commandements :

  1. Tout nouveau document doit trouver sa place
  2. Une recherche dans le passé est l’opportunité de traiter tous les objets du même nature.

L’avantage de cet engagement, c’est qu’à moins de te convertir à une autre religion, tu ne retomberas pas dans le piège de laisser à nouveau les choses s’éparpiller après une grosse journée de rangement. C’est le piège le plus courant de ceux qui retroussent leurs manches périodiquement : ils ne posent pas des actions quotidiennes. Ils laissent traîner jusqu’au moment où il faut frapper un grand coup.

Une application immédiate

Certains participants qui ont pris du retard sur le programme, commentent encore des articles envoyés il y a plusieurs semaines. C’est dommage… Je ne parle pas de ceux qui préfèrent «avancer à leur rythme» (pourquoi pas ?), je parle de ceux qui pensent qu’il est impossible de lire l’article 7 avant de lire l’article 4… Pourtant, cet article est parfaitement compréhensible… Si le mot «appropriation» est délicat à comprendre, l’article complet est dans l’historique du menu (en haut à droite de l’écran). Tu peux aller le chercher si tu en éprouves vraiment le besoin.

De même, si tu rates un webinaire, ne te dis pas que les autres en représentent la suite logique. Sauf indication contraire, à chaque fois, il s’agira d’un sujet différent que tu peux rejoindre librement.

Si tu lis cet article après avoir «rattrapé ton retard», dis-toi que tu n’as plus besoin de faire ça. Accorde davantage d’importance au présent, lâche prise sur ton retard, et rejoins l’ensemble du groupe. On va commencer à travailler ENSEMBLE ! Si tu t’acharnes sur ton retard, tu auras un parcours solitaire.

Un autre bénéfice ?

Oui ! Il y a toujours des bénéfices secondaires lorsqu’on apporte un changement positif dans son quotidien. Je ne peux pas te dire précisément à quel niveau ça impactera, car ça dépend des individus. Mais il est possible que ça impacte ta façon de consommer quotidiennement, ta façon de réclamer des documents, ta façon de gérer ton argent… C’est un nouveau schéma de pensée qui va s’inscrire en toi.

Par ailleurs, les grosses journées où il faudra te retrousser les manches ne disparaîtront pas. Elle seront consacrées à des actions d’une dimension supérieure. Par exemple, au lieu de classer tes documents, tu envisageras de repeindre et de décorer ton bureau.

Le passé n’est pas une pénalité à entretenir. Tu peux te permettre d’avancer, en profitant des opportunités qui se présenteront pour remettre de l’ordre dans ton passé grâce à des actions au Présent !

Un témoignage

Hier, j’ai reçu ce témoignage d’une personne qui a participé à un ancien «Aller vers». J’ai été fortement ému, et c’est pour cette raison que j’ai republié cet article aujourd’hui. Je me demandais à quel moment j’allais le replacer. J’ai reçu l’invitation que voilà :


Coucou, un petit témoignage… Au sujet de ton histoire de ne pas rattraper le retard quand on a des papiers à ranger, de ranger au fur et à mesure et ensuite on est assez organisé pour pouvoir tout ranger plus efficacement quand on le décide… Ça m’a tout de suite parlé au sujet de la non-relation que j’entretenais avec mon père, basée sur le fait que je veuille toujours parler de mes souffrances d’enfants et soigner notre passé tout pourri… Au lieu de profiter du présent pour construire la relation maintenant… Et bien je viens de passer un super week-end avec mon papa… Une relation pere-fille naît enfin et peut être un jour elle sera assez solide pour panser les blessures de l’absence passée … En tout cas elle existe, ce qui est miraculeux… Et tout ça à cause d’une histoire de bureau mal rangé ! Vive l’appropriation.
Gratitude.

Ému++

Stéphane

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Je ne suis pas TF1, mais…

Est-ce qu’il t’arrive de formuler des phrases sous la forme :

  • Je ne suis pas…

ou encore

  • Je n’ai pas…

Par exemple :

  • Je n’ai pas le temps
  • Je n’ai plus 20 ans
  • Je ne suis pas aidé(e)
  • Je n’ai pas d’argent
  • Je ne suis pas aimé(e)
  • Je n’ai pas eu de bons parents
  • Je n’ai pas assez de relations
  • Je n’ai pas une assez bonne (ou belle) voix
  • Je ne suis pas assez intelligent
  • Je ne suis pas beau / belle
  • Je n’ai pas l’esprit de compétition
  • Je n’ai pas assez d’ambition
  • Je ne suis pas sportif / sportive
  • Etc.

En coaching, on appelle ces formules des «prétextes pour ne pas avancer». C’est dur à entendre comme «jugement» pour une personne qui a l’habitude d’utiliser ces formules, pensant qu’il s’agit de raisons légitimes, et justement, le coaching est fait pour dépasser tout ça.

 

Est-ce que cela signifie que les coachs n’ont jamais ce gens de pensée ? Est-ce que cela signifie qu’en suivant ce programme tu vas devoir y renoncer ?

La réponse est  :

– C’est un peu ça, mais juste un peu…

Je vais te donner un exemple à t’approprier : si le mot «approprier» ne t’es pas familier, je t’invite à lire l’article d’hier, car l’Appropriation fera désormais partie des techniques de base pour faire de toutes ces évocations quelque chose de pratique dans ta propre vie.

Je ne suis pas TF1

Il y a quelques mois, alors que j’animais un webinaire (une animation en vidéo et en direct), j’ai reçu un message qui disait :

– L’image est saccadée ! C’est nul votre truc !

En effet, l’image était saccadée… J’ai pu le voir en Replay, et je me suis également vu répondre à cette personne en direct :

– Désolé, je ne suis pas TF1 !

C’est mon côté un peu caustique… La personne qui a lancé cette critique est probablement très télé : elle veut une image nickel, un son nickel, etc. Sinon c’est nul ! Pour ma part, je n’arrive pas à m’habituer au miracle technologique : je suis stupéfait à chaque fois que j’anime un webinaire ! Je peux, aussi souvent que je le souhaite, être invité en direct sur l’écran de centaines de personnes qui peuvent interagir avec MOI.

Je n’ai pas mis MOI en majuscule par narcissisme. Je l’ai mis pour souligner que c’est à MA portée ! En effet, je ne suis pas TF1, mais je peux animer mes émissions en direct toute l’année, et dans de très bonnes conditions (sauf incident technique de plus en plus rares) !

Je n’ai pas les moyens de TF1, mais je peux faire comme TF1 : une émission en direct diffusée sur ton poste et des centaines d’autres ! Je n’ai ni réalisateur, ni régie, ni annonceurs publicitaires qui financent mes émissions, ni un audimat de plusieurs millions de personnes. Mais je peux piloter ma plateforme avec ma souris, mes webinaires sont financées par celles et ceux qui parviennent à dépasser le cap du «coaching gratuit» et mon audimat me convient.  En tout cas il n’est limité que par moi : des youtubeurs comme Cyprien ou Norman ont des millions de spectateurs lorsqu’ils animent un live sur Youtube, et j’ai accès aux mêmes outils qu’eux.

Bref, nous vivons une époque formidable, et il convient d’en prendre conscience au lieu de s’en plaindre. Lorsque mon grand-père a voulu m’acheter mon premier Rubik’s cube, il a fait des kilomètres pour trouver une librairie qui en avait un en stock. Lorsque j’ai voulu acheter des feutrines à ma fille, je l’ai fait en 2 minutes et j’ai été livré à domicile le soir-même ! En réalité, j’ai bien plus de moyens que TF1 : non seulement des milliers de personnes travaillent pour moi (sinon je ne pourrais même pas t’envoyer un mail), mais je n’ai pas à faire valider mes décisions par 8 commissions !

Il y a 25 ans, lorsque je voulais envoyer d’urgence un document bien présenté à un client, il fallait que je l’imprime sur mon imprimante laser hors de prix, et que j’appelle un coursier pour qu’il fasse le trajet. Aujourd’hui, j’envoie un PDF par mail, et si l’impression est nécessaire, je me dis que mon client trouvera bien une imprimante laser quelque part…

Un webinaire, c’était inimaginable il y a encore 10 ans ! Et lorsqu’on s’autorisait à y penser, il fallait investir des sommes considérables, tout en sachant que les spectateurs devaient eux aussi, disposer de moyens colossaux pour l’époque (je te parle d’un temps où le haut-débit était en mode expérimental). C’est pour cette raison qu’à chaque fois que je démarre un webinaire, j’ai le sentiment d’être béni !

Peut-être as-tu envie de me dire :

  • Oui mais… Toi tu as les connaissances et les compétences pour faire tout ça. Alors que moi, je n’ai pas… blablabla…

Il y a 2 ans, toujours lors d’un webinaire, une participante que j’ai invitée en visuel m’a donné ce genre de prétexte en direct. Je lui ai alors proposé gentiment de préparer son premier webinaire comme si elle avait tout ce qu’il fallait, parce que j’étais prêt à lui prêter ma plateforme et à m’occuper de toute la technique. Son premier webinaire était donc à sa portée, clefs en mains avec un directeur technique !

J’attends toujours des nouvelles…

Elle a dû changer de prétexte… En tout cas, la proposition tient toujours, elle peut m’appeler quand elle veut !

Beaucoup de gens se servent du fameux «je n’ai pas/je ne suis pas» pour ne pas avancer. Et bien évidemment, ça cache quelque chose de plus profond. C’est ça que tu peux t’autoriser à fouiller aujourd’hui. Ne te laisse pas impressionner par la liste des choses que tu n’as pas ou que tu n’es pas, car dans 95% des cas, tu peux faire avec ce que tu as !

Je crois qu’au fond de moi, en disant «Je ne ne suis pas TF1», j’avais envie (inconsciemment) de me rappeler que justement je n’avais pas besoins d’être quelqu’un d’autre pour mener ma mission. Le sourire que j’affiche en le disant en témoigne… C’est comme si je n’avais livré que le début de cette phrase :

Je ne suis pas TF1 et pourtant, je suis là, sur ton poste, et je vais animer mon émission pendant 1h30 ! Mon audimat va me suivre et participer aux activités parce qu’il est constitué de personnes qui aiment mon travail. Alors n’utilise pas un prétexte bidon pour partir… Nous vivons une époque formidable : tu peux quitter ce lieu qui t’es pénible en un clic de souris, allumer ta télé, et dans 3 minutes tu n’y penseras plus. Alors fais-le ! Et qu’un bon vent gonfle tes voiles…

Bon… en fait je me suis trompé sur un point : l’émission a duré presque 3 heures !

Allez ! il est temps de te livrer mon mantra préféré :

J’ai en moi et autour de moi tout ce qu’il faut pour réussir !

Je te le prête volontiers, fais-en bon usage : appropries-le toi !

A++

Stéphane

 

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L’Appropriation

L’une des grosses difficultés lorsqu’on est pris dans le «tumulte de la vie» est de passer à côté d’une belle proposition sans se rendre compte à quel point elle est lumineuse ! La raison est simple : on la prend au premier degré et on passe son chemin…

Par exemple, supposons que tu voies ce genre de choses dans les commentaires :

  • J’ai acheté le livre «Les langages de l’Amour» l’année dernière, et depuis, mon couple nage en plein Bonheur ! Dire que nous étions en procédure de divorce…

Le problème dans cette phrase est «la procédure de divorce». La personne qui partage cette information le fait dans le but de mettre en valeur un véritable miracle ! Mais beaucoup de gens comprendront que c’est un livre pour réparer les couples qui se séparent. Et comme leur couple se porte plutôt bien, ils se diront qu’ils n’ont pas besoin de ce livre. Dommage car cette lecture améliore la qualité de vie des couples. Il n’est pas fait pour les futurs divorcés mais pour les gens qui s’aiment ! Et si cette personne raconte son miracle, c’est parce que malgré la procédure entamée, il y avait encore de l’Amour dans ce couple et ce livre l’a mis en lumière.

L’appropriation consiste à se dire :

  • Cette personne évoque un divorce. Je n’en suis pas là, heureusement ! Mais quand-même, Nicole et moi nous nous disputons souvent pour des broutilles. Si ce livre a sauvé un couple, j’imagine qu’il va me permettre d’apaiser les choses lorsque l’atmosphère est tendue. Et comme je suis convaincu que tout est Communication, le titre de ce livre m’inspire. Je vais l’acheter !

En réalité cette forme d’appropriation est encore très en dessous de ce qu’il est vraiment possible de faire avec une telle information. On peut imaginer par exemple ceci :

  • Je suis fâché avec mon associé, car je sens qu’il a une faible estime pour moi. L’estime, dans une relation professionnelle, est l’équivalent de l’Amour dans une relation de couple. Et si au lieu de m’acheter un livre classique sur les relations professionnelles, je m’autorisais à lire ce livre faiseur de miracles ? En m’appropriant les différentes thématiques, je pourrai peut-être sauver notre relation, et donc notre société !
  • Ce n’est pas facile de vivre avec un ado ! Mon fils a toujours l’impression que je le dénigre alors que j’essaie de le mettre en valeur, mais le courant ne passe pas… Ne passe plus… Mais il y a de l’amour entre nous,  je le sens bien ! Quelque chose s’est dégradé mais je ne sais pas comme réparer ça… Ce livre pourrait m’apporter des solutions pour mieux exprimer mon amour pour mon enfant. Il est possible que l’essentiel concerne la relation de couple, mais je ne perdrai pas mon temps : d’une part ça me sera utile, et d’autre part je suis sûr que je saurai adapter quelques idées à l’Amour père-fils.

L’appropriation est un exercice d’Eveil qui permet de répondre à la question pleine de Sens :

Qu’est-ce que je peux faire de ça ?

Prenons un autre exemple de commentaire :

– J’ai appris le russe grâce à la suggestopédie, et en moins de 3 mois, je parlais couramment avec des russes d’origine !

Combien de personnes liront dans cette information que la suggestopédie est AUSSI une solution pour apprendre l’anglais ? En réalité peu de gens… La plupart des lecteurs de ce commentaire se diront qu’il existe une super technique pour ceux qui veulent apprendre le russe… Tant-mieux pour eux !

Or la suggestopédie permet d’apprendre n’importe quelle langue, et elle ne s’arrête pas là : les techniques employées peuvent s’adapter à tous types d’apprentissages ! Combien de passants vont s’arrêter devant cette information pour en savoir plus, puis découvrir que c’est exactement ce qui leur manquait pour apprendre (par exemple) le texte de leur futur rôle au théâtre ? En réalité très peu ! Sur Facebook, par exemple, dès qu’un mot est compliqué, plus de 95% des gens ignorent l’information. Sur les 5% qui restent, très peu font la recherche par eux-mêmes. Ils demandent à l’auteur de la publication ce qu’il voulait dire par «Suggestopédie», comme si il avait inventé le mot… Alors qu’une petite recherche sur Wikipédia leur permettrait d’avoir l’information immédiatement, et de façon plus complète.

Ici, dans ce programme, je m’attends évidemment à un autre style de comportement.

Revenons à l’article d’hier : j’y ai raconté l’histoire de Marie, qui veut créer son entreprise. Il est évident que si parmi les participants de cette session, il y a quelques personnes dont le projet est de créer leur boite, ils me diront que cette publication tombe à pic ! Mais est-elle moins pertinente pour les autres participants ? Doivent-ils passer devant l’article comme s’il s’agissait simplement d’une histoire bien racontée, mais qui n’a rien à voir avec eux ?

La réponse se résume à une question :

Qu’est-ce que je peux faire de ça ?

Il y a forcément quelque chose à faire de ça, car dans un cadre comme «Aller Vers», cette histoire n’est qu’une métaphore et avec un petit effort d’appropriation, tu verras qu’elle te concerne. Allez ! Je te donne 3 pistes :

  • Remplace la création d’entreprise par ton projet. Fait-il l’unanimité dans ton entourage ou ramasses-tu les bris de rêves que tes proches (ces gens que tu aimes et qui t’aiment) piétinent régulièrement ?
  • Marie a trouvé la solution grâce à son escalier dangereux. Ce n’est qu’une métaphore pour toi : qu’est-ce qui pourrait représenter cet escalier une fois le sujet approprié ?
  • Le sujet salvateur (l’escalier) est amené pendant la discussion où le projet de Marie est malmené… C’est très souvent cas : les gens qui critiquent donnent presque systématiquement les moyens de les contrer, mais jamais directement. Il faut qu’une bouteille de vin se vide… Cette bouteille n’est pas une chance unique d’un personnage romanesque. C’est TRES courant comme situation ! Sauras-tu observer les solutions qui s’offrent à toi pour rebondir suite à des critiques ? Observe bien les évènements, à un moment, une perche te sera tendue. Et surtout, ne me dis pas «chez moi on ne boit pas d’alcool, donc aucune bouteille de vin ne peut me sauver et en plus, mon escalier a une rampe»… On n’est pas sur Facebook !
  • Te comportes-tu parfois comme un briseur de rêves ? La question mérite d’être posée, car on qualifie beaucoup de gens de «négatifs», mais en réalité il existe très peu de personnes négatives en soi… La plupart du temps ce sont juste des personnes qui ont un projet concurrent ou qui ont peur de subir les plâtres d’un échec… Tu pourrais parfaitement être de l’autre côté de la barrière. Et si tu mettais de l’eau dans ton vin ?
  • Et enfin, le sommet de cette appropriation est dans le fait que bien souvent nous n’avons ps besoin des autres pour briser nos rêves ! Nous nous débrouillons très bien tous seuls avant même d’en avoir parlé aux autres… Ainsi, cette discussion entre Marie et ses parents pourrait (dans bien des cas) représenter une discussion intérieure…

A méditer…

 

et A++

Stéphane

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Gérer les personnes négatives

Aujourd’hui, ce n’est pas un article que je vais te proposer mais une vidéo. C’est la première vidéo de ma nouvelle chaîne Youtube intitulée «Des livres et vous». Cette chaîne est accessible à tous sur Youtube (gratuitement).

Mais lorsque j’intègre des vidéos publiques dans un programme payant, c’est pour leur faire prendre une dimension différente :

  • C’est une bonne extension à l’article d’hier (concernant le sentiment de rejet). Elle s’inscrit dans une logique liée au programme global. Cela n’a rien à voir avec une vidéo unitaire trouvée sur Youtube.
  • Tu peux poser des questions concernant son contenu puisque mes programmes payants t’autorisent à communiquer avec moi. Il y a donc davantage d’interactions avec l’auteur que sur un média grand public comme Youtube
  • Le fait que tu me voies à l’oeuvre en vidéo créera une association forte avec mes écrits. Il t’arrivera d’entendre ma voix (avec le ton adapté) lorsque tu me liras. Rien à voir avec Jeanne D’arc : c’est un phénomène neuro-psychologique tout à fait naturel.
  • La qualité des commentaires sera forcément différente dans le cadre de ce programme : l’engagement est différent !

 

Alors même si cette vidéo peut être trouvée gratuitement par des «badauds», dis-toi qu’ICI, elle fait partie de ce programme. Au lieu de la commenter sous Youtube, tu pourras la commenter dans cette page (ce sera plus confidentiel). De plus, je te donnerai priorité au niveau des réponses. Bref… Le service est différent car je souhaite t’amener une perception approfondie.

Pour toi, ce n’est pas une «vidéo Youtube» mais une vidéo du programme «Aller Vers».

Bonne découverte :

Comment gérer les personnes négatives ?

PS : Si tu as un compte Youtube, tu peux AUSSI t’abonner à la chaîne. Ainsi, tu participeras aux prémisses d’un projet, et à un exemple de mise en avant.

A++

Stéphane

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Le sentiment de rejet

Le sentiment de rejet mériterait à lui seul un programme entier. J’aborde ici, le plus terrible, c’est le sentiment d’être rejeté par les siens.

La plupart des animaux qui vivent en groupe sont très attentifs aux tentatives d’escapade de leurs petits camarades. Dès qu’un membre du groupe tente d’explorer de nouveaux horizons, on le ramène au sein de la meute, souvent de façon violente. Les crabes se servent de leurs pinces, les lions de leurs griffes, les être humains de leurs mots !

Mes lecteurs m’écrivent souvent dans ce sens, et mes clients en cabinet, décrivent ce problème de façon très claire : leur entourage proche les pousse vers le bas, les décourage, les réprimande, sabote leurs efforts, se moque, etc.

Que rejette-t-on ?

Est-ce toi qu’on rejette en tant que personne ? La question mérite d’être posée, car c’est possible (rarement), mais c’est le sentiment qui domine… A moins de vivre dans un environnement toxique, plein de rancœurs et de quête de vengeance, la personne qui est en face de toi rejette ton idée ou ton projet. L’amour, l’amitié, l’admiration et tous les autres sentiments qui vous lient n’ont absolument rien à voir avec ce rejet. Il est précis et ciblé. Aussi, autorise-toi à penser, e, particulier lorsque tu te confrontes à tes proches, que cette confrontation ne s’adresse pas à toi. Toute personne qui présenterait le même projet sera critiquée ou rejetée de la même façon, voire plus violemment encore.

Lorsque le sentiment de rejet domine, c’est le rejet de soi et une certaine mésestime s’installe. Car au moment où tu proposes une idée, cette idée là, à ce moment, là, c’est toi-même que tu livres au monde ! Si l’idée est rejetée, tu ressens un rejet de ta personne. En avoir conscience, c’est faire un premier pas vers une nouvelle perception et de meilleurs sentiments envers tes proches et surtout, envers toi-même.

Rejet ou attraction ?

Nous sommes biens plus que de simples mammifères. Nous avons un esprit très puissant dont la présence est aussi importante que celle de notre corps. Et de ce fait, nous pouvons quitter la meute de deux façons : par le corps, ou par l’esprit.

Dès que nous souhaitons évoluer, acquérir de nouvelles compétences, améliorer nos vies, changer d’habitudes, fixer des objectifs ambitieux, les personnes que nous aimons et qui nous aiment poussent un cri d’horreur :

Reste avec nous ! Ne t’en vas pas ! Nous avons besoin de toi !

Ce serait un beau témoignage d’amour si la pensée profonde s’exprimait avec ces mots. Mais c’est rarement le cas. Cette pensée s’exprime avec une telle violence qu’on se sent plutôt rejeté.

L’histoire de Marie

Marie décide de créer son entreprise, après plusieurs mois de chômage. Elle profite d’un déjeuner familial avec son époux, ses parents et sa sœur pour annoncer la bonne nouvelle. C’est alors que les griffes et les morsures commencent :

Son père : Ma pauvre chérie, tu n’es pas faite pour ça voyons ! Tu vas te planter, comme ta cousine !

Sa soeur : Tu n’es pas sérieuse ? Abandonne l’idée ! Tu ne sais pas ce qui t’attends.

Sa mère : Crois-tu vraiment que c’est le moment de faire une chose pareille, alors que tu pourrais toucher tes ASSEDICS tous les mois pendant 2 ans ?

Son époux : Moi, je n’ai rien dit jusqu’à présent, parce que je te sentais motivée, mais je pense, comme tout le monde, que ce n’est pas une décision qu’on prend à la légère. Si c’est vraiment ce que tu veux, je te soutiendrai, comme toujours. Mais réfléchis bien ! L’équilibre de notre foyer est fragile.

Je t’épargne la suite de la conversation, tu as compris… Ces 4 interlocuteurs n’ont jamais créé leur entreprise et n’y ont jamais pensé. L’idée même les met mal à l’aise, et bien évidemment leurs sentiments exprimés correspondent à leur perception de ce monde “impitoyable”, vers lequel Marie se dirige. C’est un autre univers les affaires…

Ancrés dans leur confort, ils ne peuvent comprendre les motivations de Marie, ni les longues réflexions et démarches qui lui ont permis de valider sa décision. Alors que Marie exprime avec joie sa nouvelle vision de la vie professionnelle, alors qu’elle veut partager son enthousiasme et entamer la conversation autour de ce projet, elle n’obtient qu’une série de désapprobations indélicates. “Tu n’es pas faite pour ça !”. C’est une insulte quand ce “ça” est une aspiration profonde. Cette formulation maladroite peut entraîner une certaine mésestime de soi, car face à nos parents, nous maintenons une posture d’enfant, même à l’âge adulte.

Marie est profondément affectée, car elle n’entend pas ce cri d’Amour :

Reste avec nous ! Ne t’en vas pas ! Nous avons besoin de toi !

Ce n’est pas un départ physique, c’est un départ mental ! Marie change de mentalité, elle va devenir «patron», une businesswoman sans foi ni loi… Nous sommes en train de la perdre… Vite ! Rattrapons-la !

Et c’est vrai que Marie a beaucoup voyagé ces dernières semaines. Elle a vu des conseillers, suivi des formations, fréquenté des salons, discuté avec des créateurs et des créatrices d’entreprise qui lui ont volontiers consacré du temps. Elle a déjà un carnet de partenaires motivés, et même des clients potentiels.

Elle est rentrée à la maison chaque soir, heureuse, amoureuse, épanouie… Elle n’a jamais quitté son environnement. Elle n’a pas l’intention de mettre qui que ce soit en danger. Bien au contraire : son intention est de développer le potentiel familial. Elle veut mettre son monde  à l’abri du besoin et sortir de l’alternance travail/chômage qu’elle vit comme une malédiction depuis ses débuts dans la vie active.

Le sujet n’est plus évoqué pendant le repas. Marie s’est terrée dans le silence, se demandant si elle n’aurait pas eu un excès de confiance en soi, suivi un coup de folie… C’est vrai quoi, quelle idée ! Le monde entier s’oppose à cette folie…

Mais un évènement anodin viendra dissiper le brouillard, et lui redonnera confiance :

Son père verse la dernière goutte de vin dans son verre. Patrick, son mari, lui propose d’ouvrir une autre bouteille. Le beau-père acquiesce avec plaisir. Un si bon cru, ça ne se refuse pas ! Patrick se lève, et dit :

– Il faut que je descende, je reviens !

– Oh non ! Restez assis Patrick ! Je pensais que vous aviez une bouteille à portée de main ! Vous savez vos escaliers m’ont toujours fait peur… Vous n’avez pas de rampe, et c’est extrêmement dangereux. La dernière fois que je suis descendu j’ai failli tomber. Ne vous mettez pas en danger pour moi. Restez avec nous !

– Mais enfin papy, je monte et je descends ces escaliers plusieurs fois par jour. Pour moi, ce n’est pas un problème. Il est vrai qu’au départ, cette historie de rampe me faisait peur, mais je n’y pense même plus… J’en ai pour 2 minutes.

Patrick se lève, et revient 2 minutes plus tard avec une bouteille à température idéale. Son beau-père soupire de soulagement.

Marie ose alors un retour :

– Mon entreprise, c’est un escalier sans rampe !

– Comment ma chérie, répond son père, surpris et heureux de la voir sortir de son mutisme ?

– Mon entreprise, c’est notre escalier, papa ! Elle te fait peur ! Mais moi, je monte et je descends 20 fois par jour. Je n’y vais pas pour une bouteille de vin un dimanche de Printemps. La machine à laver est en bas, nos archives sont en bas, notre congélateur est au bout de l’escalier ! Cet escalier, qui est dangereux pour toi, ne l’est pas pour Patrick et moi. C’est notre quotidien. Et ce sera pareil lorsque je dirigerai ma boîte !

Patrick sourit. Les parents de Marie observent leur fille s’envoler pour la seconde fois. Sa sœur tait son admiration… Ils ne tenteront plus de la rattraper, car une force de plus vient de rejoindre son univers : la complicité de Patrick. Il a compris le message et il se sent prêt à aider sa femme dans sa nouvelle aventure… Leur nouvelle aventure.

—–

Lorsque tes proches rejettent tes idées parce qu’ils n’ont pas la même confiance que toi, ne tombe pas dans le piège de la « mésestime de soi » en pensant que personne ne t’aime. Au contraire : écoute leurs cris d’amour et délecte-toi ! Tes décisions, surtout si tu as acquis de nouvelles compétences ne peuvent être comprises par ceux qui sont encore en phase d’Incompétence Inconsciente. Ils y resteront jusqu’à ce que tu deviennes un modèle. Puis tu les inspireras par ton succès et tu pourras les aider à se dépasser.

La sœur de Marie caresse le même projet, mais issue d’un milieu ouvrier, ses paradigmes (ses réflexes mentaux) ne lui permettent pas d’y penser avec sérénité. En observant sa sœur réussir, sa perception changera et ses paradigmes seront reprogrammés. Surtout si Marie obtient de beaux résultats qui se traduiront par des actions concrètes qui vont dans le sens de sa famille.

Par exemple, l’installation d’une rampe d’escalier… Cette délicate attention, qui permettra à son père de visiter son atelier.

A+

Stéphane SOLOMON

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L’appariement

L’une des fonctions de base de l’intelligence est l’appariement. C’est-à-dire la capacité à associer deux choses entre elles (pour faire la paire). Le plus populaire des appariements est celui des chaussettes : si je te donnais une chaussette bleue, une chaussette verte, une autre chaussette bleue et une autre chaussette verte, en quelques secondes tu vas me former 2 paires de chaussettes : l’une verte, l’autre bleue.

Quel rapport avec le Développement Personnel ? Eh bien je dirais que sans travail sur soi, cette fonction de base reste à la base… Apparier des chaussettes est certes une action intelligente, mais l’être humain est capable de beaucoup plus que ça ! Du moins s’il le souhaite vraiment.

Inconsciemment nous avons tendance à appliquer le principe d’appariement à beaucoup de choses. Si tu as un animal de compagnie, je pourrais te demander de me trouver un qualificatif qui reflète sa personnalité. Tu me trouveras alors rapidement une réponse. Mais si je te demandais 5 qualificatifs, ça commencerait à devenir plus périlleux, car il faudra faire un effort de réflexion. L’appariement est automatique : ton chien est gentil, ton chat est joueur, ton oiseau est matinal, etc. Mais je pense que tu seras d’accord avec moi : ton animal n’est pas que ça… L’appariement est réducteur. Il est parfois à l’origine de stigmatisations, et de jugements qui n’ont absolument rien à voir avec la réalité. Seul un effort de raisonnement t’aidera à en prendre conscience.

Appariement et image de soi

Tu as forcément un appariement majoritaire, c’est-à-dire un trait de caractère qui sera prononcé par tes proches si tu leur demandais de te qualifier. Ça pourrait être «grande gueule» ou «intello» ou «papa poule» ou «honnête» ou «sexy» ou «riche» ou «bonne poire»… Cet appariement ne vient pas de nulle part. Tu en es principalement responsable. J’ai une cousine dont le surnom était «Tamalou» ! Pourquoi ? Parce que pendant des années, du matin jusqu’au soir, elle se plaignait d’avoir mal quelque part. De ce fait, lorsqu’elle se levait le matin, les premiers mots qu’elle entendait étaient «Bonjour Chantal, t’as mal où ?»… Grâce à une histoire d’Amour elle a pris sa santé en mains et ses douleurs ont disparu (en tout cas elle a cessé d’en parler). Mais le surnom est resté pendant des années… Lorsque nous parlions de Chantal en famille, et qu’il fallait la distinguer d’une autre Chantal, nous disions «Chantal-Tamalou»…

Un autre exemple : il fut une époque où je me comportais comme le super-héros de l’informatique ! Dès que quelqu’un de mon entourage avait un problème avec son ordinateur, je bondissais sur sa machine pour proposer une solution ! Inutile de te dire que j’étais très sollicité. L’appariement Stéphane<->Informaticien-Super héros était très ancré, et j’en étais le principal responsable : j’alimentais cette image… Elle me plaisait.

Cela pourrait être amusant s’il n’y avait pas de conséquences fâcheuses lorsque tu veux apporter des changements à ta vie. L’image que la majorité des gens ont de toi a tendance à te coller à la peau : il y aura une forte demande en ce sens, et ta propension naturelle sera d’offrir ce qui est demandé. L’appariement est une sacrée force qui résiste au changement. Si je n’avais fréquenté que mes proches pendant ma reconversion de carrière (j’ai pris une orientation full-coaching il  y a 10 ans), je serais probablement encore dans l’informatique.

Je précise que je ne dénigre pas les professions de l’informatique (je suis toujours technophile). Je veux juste t’aider à prendre conscience que si tu fais de nouveaux choix de vie, il est important pour toi de fréquenter des gens qui ne te ramèneront pas systématiquement vers d’anciens choix.

La première bonne pratique que je t’encourage à entretenir si tu veux changer quelque chose dans ta vie, c’est de t’autoriser à fréquenter de nouvelles personnes ! Des gens qui n’ont pas déjà fait un appariement à contre-courant de ton projet et qui trouveront que l’avenir que tu envisages te va bien ! Mais attention, en aucun cas cela ne signifie que tu dois rompre le contact avec tes proches à cause de leur propension à résister à tes nouvelles initiatives. L’idée est plutôt de t’affirmer et de faire savoir autour de toi que tu écris une nouvelle saison de ta vie et que chacun est invité à y jouer un rôle, sachant que toi, tu y tiendras le rôle principal.

Ma sœur et moi

Par exemple, il y a environ 5 ans, lors de l’anniversaire de ma fille cadette, ma sœur a profité de l’évènement pour m’amener son ordinateur portable afin que je lui reformate son disque dur et que je réinstalle Windows… Je lui alors répondu:

– Ca t’arrive souvent de demander un coach de s’occuper de ton informatique ?

– Mais… Euh… Je ne te demande pas ça parce que je te prends encore pour l’informaticien de la famille. Je te demande ça comme un service, parce que tu sais le faire !

– Etrange… Je sais aussi repasser, et tu ne m’as jamais apporté un sac de linge…

– Eh ben tiens ! Puisque tu le proposes gentiment, je vais t’en amener un demain.

Bien que la conversation se soit terminée sur une note d’humour qui pourrait être assimilée à une victoire de ma sœur, elle ne m’a pas apporté son repassage, et elle a confié son formatage a l’un de mes amis dont je lui ai donné le numéro. Depuis, elle ne me demande plus aucun service lié à l’informatique, mais elle vient toujours aux anniversaires. Et 2 ans après l’évènement, elle m’a même offert le coffret «La boite à bonheur» (éditions Hachette). J’en profite pour te livrer une citation de Bernard Werber que je viens de trouver dans le petit livret qui s’y trouve :

Le Bonheur, c’est quand on veut que demain soit un autre aujourd’hui.

J’insiste sur un point important : le dialogue que j’ai eu avec ma sœur n’est pas forcément «un modèle du genre». Il correspond à un «code» entre ma sœur et moi. Avec mon frère j’ai utilisé une autre technique… C’est le fond (l’affirmation de soi) qui est à retenir, et non la forme. Avec un petit travail d’appropriation, tu sauras t’affirmer tout en utilisant un «code» de communication qui convient au contexte.

Dire NON, c’est dire OUI…

Tu pourrais trouver ça dur de dire NON à un proche, mais je vais t’aider à apprécier : d’après mes souvenirs, cette histoire date de février 2013. Il fallait environ 3 heures de travail pour faire un formatage et une réinstallation. Février 2013, c’est la période où j’ai écrit «Le Bonheur de Neige». En disant NON au formatage d’un disque, j’ai pris le temps d’écrire un texte qui a mis des étoiles dans les yeux de milliers de personnes. Et en disant NON à d’autres interventions informatiques, mon temps s’est libéré pour «La peau de Banane», cet hommage à mon père qui m’a permis de souffler des perles de proactivité à des centaines de personnes. Dire NON à l’image qui me collait à la peau m’a permis de dire OUI à de nouveaux projets de vie.

Et toi dans tout ça ?

Alors, à ton avis quels sont les appariements qui pourraient t’empêcher d’avancer, parce qu’ils t’enferment dans une image que tu as véhiculé trop longtemps ?

Tes nouvelles fréquentations (dont certaines se trouvent dans ce programme) t’aideront à t’en défaire, car ils sont là pour les mêmes raisons que toi. Quant à ton entourage, rappelle-toi qu’à chaque fois qu’il te proposera de faire quelque chose qui est à contre-courant de tes projets de vie, tu pourras saisir l’occasion pour t’affirmer, de préférence avec douceur, humour et bienveillance.

Nous aurons l’occasion d’en reparler. En attendant, tu peux commenter.

A++

Stéphane

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