La méthode Caliméro

Habituellement je présente cette méthode en mode texte. Cette fois j’ai décidé de la présenter en vidéo, et progressivement… Ainsi, au lieu de lire un texte (certes fascinant) pour l’étudier et le commenter, on va y aller en douceur afin que tu puisses appliquer immédiatement ce qui t’es proposé…

La méthode Caliméro :


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La technique du Pomodoro

Savais-tu qu’établir des règles est très motivant ?

Evidemment, tout dépend de QUI fixe les règles et du type de personnalité de la personne qui doit les suivre., car il arrive parfois que la principale motivation soit de contourner les règles (ce qui démontre encore que fixer des règles est très motivant pour le transgresseur). Mais dans un environnement bienveillant, un espace où tout le monde a envie de jouer le jeu, établir des règles reste une technique de motivation de pointe…

Es-tu bienveillant avec toi-même ? Si OUI, cela signifie que tu peux fixer tes propres règles (ou t’approprier des règles venant d’autres horizons) et les respecter, après une éventuelle appropriation.

Par exemple, connais-tu la technique du «45-15»  ?

Si tu veux faire du sport mais que tu manques entrainement, cette règle te permettra de prendre le contrôle de ton souffle progressivement : 45 secondes de footing (à ton rythme), puis 15 secondes de marche tranquille, le temps de reprendre mon souffle, pour recommencer un nouveau 45-15.  Si tu sens que tu atteins ton seuil de tolérance, tu peux t’approprier cette technique en faisant par exemple du 30-30. Tu peux même inverser les temps en faisant 15 secondes  de footing et 45 secondes de marche tranquille, puis, régulièrement monter d’un niveau. La règle et le plan de progression te motiveront…

Ces techniques qui consistent à alterner des temps d’action (plus ou moins intenses) et des temps de pause, ne concernent pas que les activités sportives. Elles concernent également les activités intellectuelles qui aspirent à de meilleures performances. Voici une technique de motivation qui devrait t’intéresser. Nous l’avons introduite il y a quelques jours en évoquant les interruption et leur coût. Ici, nous allons voir comment créer des interruptions volontaires (plus communément appelées des pauses) pour transformer centaines journées de travail en véritables missions de Super Héros !

 

Voici une technique appelée POMODORO :

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Qu’est-ce qui te démotive ?

La semaine prochaine, nous allons parler (entre autres) de Motivation. Mais avant d’en parler, je voudrais que tu m’en parles. C’est pourquoi cet article sera court, mais la lecture des commentaires ainsi que l’écriture de ton propre commentaire constitueront l’atelier du jour.

Voici la question :

  • Si tu devais l’exprimer en un mot, qu’est-ce qui te démotive ?

Si «tu n’as pas le temps», je te propose d’écrire juste un mot. J’en ferai mon affaire. Mais si tu as le temps, je t’invite à écrire ce mot, puis à le commenter. Soit en une phrase qui permet globalement de comprendre ce que tu veux dire par ce mot, soit en racontant une petite histoire vécue.

A++

Stéphane

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Vers une attitude plus chanceuse

Aujourd’hui je vais te parler d’une expérience psychologique que j’ai eu la chance de lire dans le magazine «Sélection du Reader’s Digest» dans les années 80 :


Les expérimentateurs accueillent dans une salle, des volontaires qui répondent dans un premier temps à une seule question :

Vous considérez-vous comme chanceux / chanceuse ?

On remet ensuite à tout le monde un magazine illustré (dessins et photos), en donnant la même règle du jeu : compter le nombre d’illustrations qui s’y trouvent.

Résultat des courses : plus de 90% des personnes qui s’estimaient chanceuses ont atteint l’objectif en moins d’une minute. Quant aux prétendus malchanceux, ils furent à peine 20% à donner la bonne réponse, la plupart d’entre eux a mis plus de 5 minutes à compter, parfois en s’y prenant à 2 ou 3 fois.


Je précise, car c’est important, que le magazine distribué était exactement le même pour tous, et chacun a compté dans son coin. Il n’y a donc pas eu de stratégie de groupe que les chanceux auraient appliquée, alors que les malchanceux se seraient cantonnés à compter en solo. Tout le monde a fait la même chose au moins jusqu’à la page 2…

Pourquoi certains se sont arrêtés à la page 2 ? Tout simplement parce que celle-ci contenait un encadré relativement visible :

Arrêtez de compter !
Cette revue contient exactement
43 photos et illustrations !

Les chanceux ont donc vu cette indication pour la plupart, alors que les malchanceux sont passés à côté…

On a pu remarquer également quelques sourires complices dans la salle parmi les premiers à avoir réussi. Comme si le fait d’avoir saisi la même opportunité les unissait davantage : une sorte d’ambiance chanceuse, perceptible uniquement par les chanceux… J’ai remarqué cette attitude «communautaire» (une sorte de fierté) dans beaucoup d’environnements positifs que j’ai initiés ou auxquels j’ai participé. D’ailleurs, notre groupe de travail n’est-il pas chanceux de par son choix de prendre sa vie en mains ?

Il est à noter que quelques «malchanceux» ont dit avoir vu l’indication, mais n’ont pas voulu en tenir compte puisque LA REGLE était de compter les images ! Ils ont donc respecté la consigne, alors que les autres ont triché !!! Certains ont quitté les lieux relativement fâchés et aigris, car selon eux, «les gagnants» ne méritaient pas la victoire…

A l’inverse, quelques chanceux ont dit qu’ils SAVAIENT que quelque chose de ce genre se cachait dans l’exercice. Ils ne savaient pas de quoi il s’agissait exactement, mais ils s’attendaient à trouver l’astuce, et ont eu visiblement une bonne intuition.

L’histoire ne se termine pas là, vers le milieu de la revue, un encadré affichait :

Arrêtez de compter !
Dites à l’expérimentateur que vous avez vu cet encadré
et gagnez 250 dollars

Certains chanceux qui n’ont pas vu l’indication de la deuxième page ont eu ainsi leur deuxième chance… Mais ceux qui se sont présentés comme malchanceux étaient trop occupés à compter les images, et trop stressés à l’idée d’être en retard, par rapport à ceux qui ont fini plus vite qu’eux…

Une autre vision de la chance

La chance n’est pas une question de hasard. C’est notre Attitude qui provoque la chance, et qui de fil en aiguille, tisse de belles histoires à raconter à nos enfants et nos petits-enfants.

Cet atelier constitue un bon entrainement pour entretenir une vision de la Chance plus proactive : c’est à toi de l’impliquer dans tes projets.

Aurais-tu une histoire d’Attitude chanceuse à partager ? Il peut s’agir d’une expérience analogue à celle que je viens de raconter, mais aussi de l’extrait d’un livre que tu as lu, de l’histoire d’un proche, ou mieux : de ton vécu.

Tu peux aussi attendre un jour ou deux pour me raconter une chance qui est apparue suite à la lecture de ce courrier.

A++

Stéphane

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Les forces en présence

Cet article fais suite à celui d’hier. Si tu ne l’as pas lu, merci de le lire auparavant.

Donc, comme je vous l’ai dit hier, le patron de cette entreprise m’a dit :

– Honnêtement, JE NE CROIS PAS que dans mon entreprise, vous puissiez doubler votre salaire avant 3 ans…

J’ai agi comme s’il m’avait dit :

– Jamais personne n’a réussi à doubler son salaire en moins de 3 ans, mais JE NE DEMANDE QU’A Y CROIRE… Surprenez-moi !

C’est ce que j’ai voulu entendre ! Ma perception de la vie y est pour beaucoup : j’aime être surpris par les personnes avec lesquelles je travaille. Je suis même déçu lorsqu’elles ne font que leur travail, sans me surprendre. Je fais donc en sorte que les surprises soient possibles : je fournis le matériel, le logiciel, les formations, le budget… Mon ex-patron était aussi congruent que moi : il défendait sa croyance, et il met en place des stratégies salariales qui correspondent à ses convictions profondes.

 

Il faut que je vous dise pourquoi j’ai cherché un poste employé, alors que j’étais entrepreneur dans l’âme : quelques mois plus tôt, je venais de déposer le bilan de mon entreprise. Mon associé a vidé les comptes et a contracté des dettes auprès de fournisseurs divers avant de disparaître, et comme j’étais le gérant, j’ai dû m’expliquer au tribunal. Je me suis retrouvé interdit de gérance pour 5 ans !

Le temps de me remettre de cette sanction, je me suis résigné à travailler en tant qu’employé tant que l’entrepreneuriat m’était interdit. Et après cette embauche et cette nouvelle humiliation, j’ai erré pendant 2 longs mois avant d’envisager un portage salarial. Le principe : une entreprise spécialisée s’occupait de l’aspect juridique et social, et m’embauchait comme salarié. De mon côté, je trouvais mes clients et je développais mes stratégies comme si j’étais à mon compte. A la fin d’une prestation, je demandais à l’entreprise de portage de facturer mon client, et elle me faisaient un salaire en fin de chaque mois.

C’est un ami interdit de gérance qui m’a donné ce tuyau. Bah oui… Je fréquentais des «parias de la société» puisque dans ma tête j’en étais un. J’étais attiré par des personnes qui avaient les mêmes limites que moi. Dans mon cas, cette attraction a été productive, mais si tu ne fréquentes que des personnes qui ont le même profil que toi, ça peut vite devenir limitant.

La force d’une croyance

3 mois après mon départ de la société d’alarm, le premier août 1995, le taux de TVA est passé de 18,6% à 20,6%. Mon ex-patron m’a rappelé car dans mon programme, beaucoup de choses étaient paramétrables, mais ce changement-là n’était pas prévu.

Lors du rendez-vous, j’ai négocié avec lui un montant très élevé, comparativement à la durée de la prestation. Ce montant correspondait à ce que j’estimais qu’il me devait comme commissions lorsque j’étais son commercial. Il a accepté ! Il m’a fait un chèque de 25.000 francs, et il m’a dit :

– Faites-le maintenant !

Une heure plus tard, le nouveau paramétrage était en place, et on pouvait même changer la TVA à volonté. J’ai tenté un pied de nez avec mon ex-patron, lui expliquant que finalement, j’ai atteint mon objectif… La réponse qu’il m’a faite vaut de l’or (dans un contexte de CROYANCES). La voici :

– Vous n’êtes plus mon commercial, ni même mon salarié. Vous avez fixé vos conditions en homme d’affaires, et je les ai acceptées en homme d’affaires !

Tu comprends ? Oublie un peu la logique, les chiffres, la vengeance, l’indécence du taux horaire… et concentre-toi sur le but de cet auto-coaching : LES CROYANCES.

Mon ex-patron avait encore raison ! Il n’a pas dérogé à sa «religion», car même s’il payait la même personne, elle n’avait pas la même fonction. «Je ne crois pas que DANS mon entreprise, vous puissiez doubler votre SALAIRE en moins de 3 ans» est resté vrai ! Je n’étais plus dans son entreprise, et je ne touchais plus de salaires : il payait une facture.

Il est devenu l’un de mes meilleurs clients. Avec ma nouvelle activité d’informaticien indépendant, je pouvais renforcer tous ses chevaux faibles. A chaque fois que j’en soignais un, un autre apparaissait, mais c’était un cheval d’un niveau supérieur, car l’entreprise évoluait. Tu peux en faire de même avec ton Développement Personnel et tes compétences : tu as forcément un cheval plus faible que les autres. Il est responsable du ralentissement global.

Les forces en mouvement

Ta croyance créera un monde intérieur agréable, fleuri, illimité, subtil… Elle te donnera une puissance extraordinaire. Mais croire ne suffit pas ! Pour que ce soit concret dans le monde extérieur, tu dois t’autoriser à utiliser cette puissance mentale pour passer à l’ACTION !

L’ACTION est une passerelle entre le monde intérieur et le monde extérieur.

Lorsque tu agis, tu enclenches des forces. Ces forces ne disparaissent pas au moment où tu relâches l’effort. A l’image d’une voiture que tu pousses et qui continue à rouler, ces forces restent en action ! En sciences physiques on appelle ça «la conservation de la quantité de mouvement».

Le logiciel que j’ai développé était toujours en mouvement dans l’entreprise. Même si je l’ai quittée, d’une certain façon ma volonté y était toujours présente. Je ne crois pas que le changement national de la TVA soit dû à la puissance de ma pensée (là, ça deviendrait mystique). Mais il est possible que j’en aie entendu parler quelques mois plus tôt, et qu’une partie de moi ait décidé de me rendre indispensable. J’ai donc omis ce paramétrage, laissant un logiciel incomplet… C’était une faille psychologique. Elle a œuvré pour que je puisse doubler ma rémunération, conformément à mon objectif…

Après mon départ de cette société, j’ai pensé à changer de pays : refaire ma vie ailleurs. Dans mes croyances la France ne voulait plus de moi en tant qu’entrepreneur, et le salarié que j’étais devenu s’est faisait pigeonner. Mais j’ai fini par trouver une solution intermédiaire grâce au portage salarial, et mon ex-patron a pu me contacter. Beaucoup appelleraient ça de la persévérance. C’est sûr qu’elle y est pour beaucoup. Mais qu’est-ce qui permet de persévérer si ce n’est de CROIRE qu’elle finira pas payer, et de continuer à rester dans l’ACTION coûte que coûte.

Les inconditionnels de la pensée positive présentent les croyances, puis les pensées issues de ces croyances comme autosuffisantes :

Si vous tenez une graine entre vos mains et vous ne croyez pas qu’elle va pousser, elle ne poussera pas, même sur une terre fertile ! Alors qu’une graine accompagnée par de belles vibrations germera même sur une terre aride !

Ca donne l’impression qu’en s’asseyant dans un coin et en pensant très fort à sa réussite, la réussite arrivera toute seule… En voilà une croyance limitante !

Le véritable Secret consiste à remonter ses ressorts dans le monde interne, puis à se manifester dans le monde externe, gonflé à bloc ! A planter la graine, même sur un sol aride en imaginant un bel arbre fleuri, et en y croyant très fort. C’est cette motivation qui te donnera l’idée (incroyable idée) d’arroser régulièrement le sol… La solution est dans l’action !

Croire est un excellent moteur dans le monde interne. On peut croire en tout ce qu’on veut. Mais nous vivons dans un monde matériel : ce monde extérieur a besoin d’actions ! Et dans ce monde d’actions et de résultats, les Croyances sont faites pour guider l’acteur : lui donner la force d’agir, les bonnes intuitions, et opportunités attendues, etc. Une croyance ne crée pas l’opportunité. Les opportunités sont toujours là, à profusion, en attente de prise en main. Mais tnt que tu n’y croiras pas, tu ne la verras pas. Ou alors tu ne verras pas qu’elle est pour toi. Tu ne verras que ce que tu crois être fait pour toi !

Tu veux  une bonne blague ? Je n’étais pas interdit de gérance, mais je croyais que c’était le cas. Je ne savais pas qu’en réalité je pouvais rebondir immédiatement et créer mon entreprise. C’est l’effet d’une croyance autoréalisatrice. La réalité était différente, mais je n’y avais pas accès : mon monde intérieur a créé mon monde extérieur conforme à mes croyances. C’est le cas dans le positif, comme dans le négatif. C’est pour cette raison que le Développement Personnel t’invite à penser positivement. La pensée permet de programmer tes croyances. Je t’en reparlerai.

En résumé

  • Pour obtenir un résultat dans le monde extérieur, passe à l’ACTION ! Seules les actions donnent des résultats !
  • Pour que les résultats soient satisfaisants, conformes à tes attentes, tu dois y croire au moment de passer à l’action. Ne perds pas ton temps à ressasser les croyances qui veulent éviter le changement. Fais ce que tes croyances actives t’invitent à faire. Une action n’est jamais perdante. Elle peut t’entrainer vers un chemin plus lent qu’une autre, mais elle fait partie du parcours.
  • Lorsque deux forces s’opposent, c’est la plus forte qui l’emporte ! Reconnais que l’opposition ne s’est pas créée contre toi. Elle existait avant.
  • Les croyances sont des forces mentales. Renforce-les et tu trouveras le chemin pour faire ta place.
  • Lorsqu’une Croyance s’oppose à ton projet, ne cherche pas une stratégie étrangère au système (la logique ou la motivation) : communique avec à la Croyance !
  • Si tu reconnais que tu as laissé des force en mouvement, trouve un moyen de te réapproprier ces forces en changeant de contexte : un contexte conforme à la croyance de celui qui a le pouvoir (en tant qu’entrepreneur, j’avais le droit de facturer 25.000 Francs à mon ex-patron).
  • Les forces que tu as déployées par le passé, sont toujours à ton service. Ton parcours a un SENS, quel qu’il soit. N’efface pas ton passé, utilisez-le ! Ton CV intérieur est bien plus riche en forces actives que ton CV sur papier.

A++

Stéphane

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Le Patron Intérieur

Il y a environ 25 ans, j’ai postulé pour un poste de Commercial dans une entreprise qui fabriquait et vendait des alarmes pour bureaux et locaux industriels. C’est un ami qui y travaillait comme vendeur qui m’a arrangé le rendez-vous. Lorsque le patron m’a annoncé le salaire de base, je lui ai dit que j’aspirais au double, et il m’a répondu ceci :

– Une partie de votre salaire sera payée sous forme de commissions, mais honnêtement, je ne crois pas que dans mon entreprise, vous puissiez doubler votre salaire avant 3 ans…

J’ai quand-même tenté ma chance !

Mon ami, m’a expliqué le problème de cette société : même si nous pouvions fabriquer, vendre et installer 50 alarmes par jour, les 4 commerciaux parvenaient à peine à vendre 2 installations par semaine. Il y avait 2 raisons :

  1. Les devis étaient très compliqués à faire, car il y avait 7 gammes d’alarmes, 3 catégories de détecteurs, des bonus à ajouter pour les installations en extérieur, un câblage plus ou moins délicat, etc. Malgré leur haut niveau de technicité et leur bonne connaissance des produits, les commerciaux mettaient en moyenne 1h30 pour établir une proposition de prix… Grâce à une calculatrice pour 3 d’entre eux, et grâce à Excel pour le plus «doué» en informatique
  2. Ils avaient un retard d’une à deux semaines sur leur travail. Ne sachant plus qui prioriser lorsqu’une nouvelle demande tombait, ils perdaient de nombreux contrats à cause de leurs indécisions. Ce qui amplifiait le problème.

Le cheval faible

Les deux raisons étaient liées. Aujourd’hui j’appelle ce genre de service «le cheval faible» de l’entreprise. L’idée vient du monde hippique : Si vous placez un cheval lent et fatigué dans un attelage constitué de chevaux en pleine forme, l’ensemble de l’attelage s’adaptera à la vitesse du cheval faible. C’est une question d’empathie. Il fallait donc redonner de la vitesse au service commercial pour que l’ensemble de l’entreprise puisse produire à hauteur de son véritable potentiel.

A l’époque je n’étais pas coach, mais je savais identifier ce genre de choses «d’instinct» même si je ne leur donnais pas de nom. J’ai n’ai donc pas nommé le «cheval faible», mais je savais comment le renforcer. J’avais (et j’ai toujours) un atout qui m’a accompagné tout au long de mon parcours, quelle que soit mon activité : mes compétences en informatique. Je savais que c’était la nourriture des «chevaux faibles de l’entreprise».

A mesure que j’apprivoisais les produits, leurs particularités et leurs options, je développais un logiciel capable de faire les calculs complexes à ma place. Je décrivais les lieux grâce à des chiffres (surface, nombre de bureaux, etc.), et mon logiciel me rendait un devis ! J’ai utilisé ACCESS qui était installé sur nos postes de travail mais qui n’a jamais été utilisé par personne… Ce qui était le cas de 87% des entreprises qui avaient acquis le «pack office pro», à l’époque.

Je précise que je n’ai pas été embauché comme informaticien, mais mes compétences en informatique m’ont permis d’atteindre mes objectifs. C’est valable pour toute compétence : Même si vous n’avez pas été embauché au service Communication, vos compétences en Communication vous permettront de gravie les échelons.

Au bout de quelques semaines, je parvenais à établir un devis en 15 minutes ! Il fallait l’envoyer par fax, et là encore, problème : non seulement l’appareil était capricieux (bourrage), mais il était toujours occupé ! Tout le monde s’en servait, du service technique au service commercial en passant par les installateurs… J’ai donc investi 1.500 francs dans une carte fax que j’ai installée dans mon ordinateur.

OUI, je l’ai fait avec mon propre argent : je sais, c’est fou ! Mais j’ai demandé à mon patron de l’acheter pour me permettre d’aller plus vite, et il a refusé ! Et moi, j’avais un objectif… J’y croyais !

Je me suis entraîné pour saisir les données directement sur mon logiciel pendant que je discutais avec le client. Je sais qu’aujourd’hui c’est une chose courante, mais à l’époque, c’était loin d’être dans les mœurs : il fallait finir sa conversation avant de charger son logiciel… J’ai juste éliminé le papier, ou presque, puisque j’imprimais mon devis… Et grâce à la magie du programme que j’utilisais, le devis était imprimé en même temps, sur le fax de mon client ! Ce qui ne manquait pas de surprendre : le meilleur de nos concurrents envoyait les devis sous 3 jours en moyenne…

Cette réduction des délais était vendeuse ! C’est encore une valeur sûre aujourd’hui : un client peut mettre des semaines à se décider, mais une fois qu’il a pris sa décision, il veut des réponses immédiates ! Plus vous répondez au besoin d’immédiateté du client, plus le critère TEMPS joue en votre faveur. Pour ça, vous avez besoin d’un bon attelage d’un bout à l’autre. Avec le système que j’ai mis en place, il m’était inutile de proposer des remises, car la concurrence n’avait pas le temps de réagir. De plus cette rapidité était considérée comme un gage de sérieux de l’entreprise. C’est une CROYANCE populaire, et dans notre contexte, assez fausse, car ce résultat était le fruit d’un seul employé.

3 mois après mon embauche, mes commissions avaient atteint 75% de mon salaire. Il était évident qu’en continuant ainsi, j’allais le doubler sous peu.

J’ai été convoqué et mon patron m’a demandé comment je faisais. Je lui ai tout expliqué…

Il était impressionné ! Il m’a remboursé ma carte fax et m’a alloué un budget pour que j’en achète 4 autres, afin de dupliquer mon installation sur les ordinateurs des autres commerciaux. Très touché par cette marque d’estime, je me suis exécuté. Je me souviens que le fournisseur des cartes fax ne pouvait pas me livrer avant une semaine et je fulminais d’impatience ! En attendant, j’ai formé mes collègues sur mon poste pour qu’ils soient opérationnels le jour J. J’étais si enthousiaste que lorsque les cartes ont été livrées, j’ai travaillé jusqu’à 2 heures du matin pour que tout soit opérationnel à 9h00.

Effectivement, dès le lendemain tout nouveau devis était établi pendant la conversation. Les commerciaux rattrapaient leur retard entre deux appels entrants. Tout le monde me regardait avec respect et admiration !

3 semaines plus tard, nous avons reçu un avenant à notre contrat de travail, qui stipulait que «l’entreprise ayant investi dans du matériel de pointe pour établir des devis-minute, le commissionnement sur les ventes allait être revu à la baisse, car le nouveau système multipliait par 5 la productivité tout en réduisant notre pénibilité. Un nouveau barème était à l’étude par la Direction… Pour compenser la baisse du taux de commissionnement, une campagne de prospection allait être lancée afin de multiplier le nombre d’appels entrants, puisque désormais nous avions les moyens de répondre à un volume plus important».

Une fois le barème en mains, j’ai constaté que je ne doublerais pas mon salaire avant 3 ans !

Salaud de patron !

Je raconte souvent cette expérience dans mes coachings ou lors de mes formations (en particulier sur la gestion du temps), et je laisse mes interlocuteurs s’indigner… Certains d’entre eux me disent même :

– Moi, je lui aurais fait la peau !

Puis nous passons à autre chose pendant une ou deux heures, et à un moment, je pose cette question «innocente» :

– Combien d’argent croyez-vous que ma prestation va vous faire gagner ?

Avec une simple question concernant l’argent, j’obtiens un florilège de CROYANCES LIMITANTES basées sur tout un tas de «ça dépend»… Mais globalement, les chiffres que les participants m’annonçaient étaient décevants. Dans le meilleur des cas, ils envisageait de doubler leur productivité, «et ce ne sera pas pour tout de suite…» !

C’est fou ! Ne se rendent-ils pas compte qu’ils ont les mêmes croyances que mon ex-patron ? N’ont-ils pas conscience que ces croyances sont des murs, des freins, des frontières, des boulets, des saboteurs, qui ne leur permettront pas d’obtenir plus que la limite fixée par leur «patron intérieur» ? Ce dictateur, ce salaud à qui ils avaient envie de «faire la peau» 2 heures plus tôt ?!!!

Qui les empêchait de CROIRE qu’ils pourraient se servir de ce qu’ils étaient en train d’apprendre pour multiplier leur productivité par 7, par 10, par 20 ?… J’étais ouvert, et même en attente de chiffres bien plus élevés !

Et toi ?

Et toi ? Si je te posais la même question concernant les effets de ce programme sur tes revenus ? Combien crois-tu que tu pourrais gagner ne serait-ce qu’en t’occupant de ton cheval faible, et en investissant dans ce qui pourrait répondre aux besoins d’immédiateté de tes clients (une toute petite partie du programme) ?

Si cette question t’amène à répondre «je ne vois pas trop… De toute façon, ce ne sera pas pour tout de suite…», j’ai une question qui me brûle les lèvres :

Et si ton salaud de patron, c’était toi ?

C’est facile de s’indigner contre le patron extérieur lorsque tu le vois limiter les gens qui veulent atteindre les sommets, mais qu’en est-il du «patron intérieur» ? Il a des limites lui aussi… Et celui-là, tu l’as sur le dos 24h/24 !

Quel que soit le dépassement auquel tu aspires, à l’image de mon patron de l’époque, il est possible que ton patron intérieur ait décidé qu’il y avait un plafond à ne pas dépasser ! Et si par miracle ou par génie ce plafond devait sauter, ton patron intérieur fera tout pour fixer un nouveau barème, qui te replacera sous le plafond fixé.  Hier, j’ai lu un témoignage sur ce sujet sous mon article. Cette prise de conscience est un excellent début !

Vas-tu te laisser faire ou faire la peau à ce tyran, afin qu’il se refasse une peau neuve, plus alignée sur tes aspirations ?…

En fait, le patron de l’entreprise dans laquelle j’ai travaillé n’était pas malhonnête ! Il m’a annoncé sa CROYANCE dès que je lui ai dit que je prétendais au double du salaire annoncé.

Il m’a dit :

Honnêtement, JE NE CROIS PAS que dans mon entreprise, vous puissiez doubler votre salaire avant 3 ans…

Et après cette phrase d’une intégrité absolue, je me suis démené, j’ai investi, je me suis formé, j’ai travaillé dur, j’ai veillé tard, j’ai pris mon mal en patience… Tout ça pour contredire une CROYANCE ! Mais quelle idée ! C’est absurde !!! On ne lutte pas contre une Croyance. On la recadre, on la rééduque, on la pousse dans ses retranchements, on lui fait comprendre qui est le chef ! Puis on l’interroge à nouveau pour obtenir une nouvelle réponse… D’ailleurs, c’est ce que j’ai fait. Je te raconterai comme demain.

En attendant, je t’invite à réfléchir à l’un des problèmes qui te préoccupe en ce moment et à te poser des questions sur les limites que tu t’imposes… Ensuite, tu peux commenter cet article. Tu peux aussi ne pas le commenter…

C’est toi le patron !

A++

Stéphane

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Qu’est-ce qu’une Croyance ?

Si tu demandais à des passants :

– Pourriez-vous m’expliquer ce qu’est une Croyance ?

Dans 7 cas sur 10, on te répondra sous l’angle de la croyance religieuse. Rares sont ceux qui te diront qu’il s’agit d’un processus mental : une adhésion dogmatique à une thèse ou à une hypothèse considérée comme une vérité absolue, et ce indépendamment des preuves qui en attestent ou en contestent la crédibilité (wikipedia – simplifié -).

Vue Sous l’angle du processus mental, une croyance n’est pas forcément religieuse. Place une échelle devant un superstitieux, et même s’il est absorbé dans ses pensées, il la contournera. S’il est trop absorbé dans ses pensées pour percevoir le «danger», il se rendra compte de son «erreur» après son passage sous l’échelle, ce qui le placera dans une certaine confusion, à moins qu’une superstition corrective puisse l’amener à effacer son «erreur» : par exemple, repasser sous l’échelle à reculons. Mais là encore, les croyances sont nombreuses : cette action pourrait l’amender ou aggraver son cas… Il est donc préférable, dans le doute, d’embrasser sept fois son pentagramme porté autour du cou, et d’oublier l’incident…

Le but de ce programme n’est pas de toucher aux croyances religieuses, philosophiques, politiques ou superstitieuses. Car il est important pour moi, en tant qu’auteur, de respecter toutes les Grandes Croyances. Je suis moi-même croyant (dans le sens religieux du terme), et je n’aimerais pas que l’on vienne bouleverser ma foi. Je serais plutôt preneur de tout ce qui pourrait l’ancrer davantage.

Croyances populaires

Dans ce programme nous allons nous focaliser sur les croyances populaires, quotidiennes, qui n’appartiennent à aucune religion particulière, et qui pourtant, opèrent quasiment comme une religion. Tout être humain est soumis à ces croyances du quotidien, qui se confondent avec la réalité, au point même d’avoir une emprise sur elle. Cette alchimie croyance-réalité se traduit par des pensées et des émotions, puis elle se manifeste par des actions automatiques.

Prenons par exemple les histoires sur les blondes : amusant n’est-ce pas ? Surtout si on a conscience que c’est pour rire. Mais lorsqu’un enfant assiste à ce type de déballage de façon répétitive (à chaque réunion de famille par exemple), il risque d’ancrer ces croyances pour en faire une réalité dans son esprit. Puis de grandir avec ça…

Ces croyances, si elles ne sont pas revues et corrigées, pourraient l’amener à se comporter d’une façon particulière avec les femmes aux cheveux clairs. Par exemple, lors d’un entretien d’embauche, à choisir entre une brune et une blonde, il choisira la brune, convaincu que la blonde ne pourra intellectuellement remplir sa fonction. Il pourrait même l’affirmer, tel un croyant ! Si on essaye de lui démontrer le contraire, il sera gêné par ce bouleversement de croyance. Il sera plutôt preneur de tout ce qui pourrait l’ancrer davantage.

Ce parallèle que je viens de faire entre une croyance religieuse et les croyances populaire n’est pas innocent, c’est un outil pédagogique. Les choses se passent vraiment ainsi dans la vie de tous les jours : de même qu’une croyance religieuse te guidera régulièrement vers des lieux de culte pour participer à un office religieux avec une communauté qui t’inspire, une croyance populaire te guidera tout autant, vers des lieux où tu pourras exprimer et pratiquer tes croyances, si possible avec des personnes qui croient comme toi, ou au mieux, qui ne te contrarieront pas… C’est ainsi que tu résisteras à tout changement : en te servant d’un entourage soigneusement choisi. Si ça te réussit, c’est parfait ! Mais si ça ne te réussit pas, que faire ?

Croyance aidante/ Croyance limitante

Une croyance aidante va t’aider à vivre selon tes aspirations : elle impliquera des actions conformes à ce que tu attends de la vie. A l’inverse, une croyance limitante va te bloquer, te ralentir, te faire douter de la pertinence d’une action destinée à la réussite. Elle t’engagera plutôt vers une autre direction, parfois complètement opposée à tes objectifs. Tu auras beau lutter contre tous ces évènements qui t’agressent, ton véritable ennemi n’est pas extérieur, mais intérieur : ta croyance, ou un ensemble de croyances délétères (destructrices et autodestructrices).

Analysée de cette manière, la réussite paraît simple : il suffit de choisir les croyances aidantes et de repousser les croyances limitantes pour assurer son succès. C’est en effet ce que proposent les différents axes de Développement Personnel : connais-toi toi-même, améliore-toi à travers tes croyances. Les actions efficientes suivront d’elles-mêmes. Alors où se situe le véritable problème ?

Pas si simple

Chaque être humain a sa propre vision du monde. Nous pouvons avoir des visions proches, mais elle ne seront jamais identiques.

En pratique, il n’y a pas de croyance limitante ou aidante par nature. Imagine un homme timide, incapable de s’adresser à une femme sans bafouiller ou se prendre les pieds dans une corbeille… Mais quelque chose va le sauver : les blondes ! Eh oui, ça peut te paraître étrange et extrêmement malsain comme début de relation, mais toutes ces histoires qu’il a entendues à propos des blondes vont l’aider à aborder une partie de la gente féminine de façon plus assurée. Peu importe la réalité, ce sont ses croyances, aussi fausses soient-elles qui lui permettront de se sentir plus à l’aise avec les blondes : moins intellectuelles, plus faciles à charmer, etc. (tu connais les clichés).

Résultat possible : un mariage heureux et de beaux enfants !

Entre temps, il découvrira (par étapes) que sa compagne n’est pas si bête qu’on le dit. Il commencera à croire autrement, mais ce sera trop tard, il sera heureux ! La croyance était fausse, mais elle l’a aidé. Elle n’est pas limitante POUR LUI.

Bien sûr, cette même croyance, chez un autre homme, plus sélectif, l’empêchera de vivre la même histoire. Au moment de la rencontre, il ne verra pas le sourire, le regard, les gestes de séduction discrets de cette jeune-femme qui souhaite engager la conversation. Il ne verra qu’une chevelure blonde, à fuir…

Même croyance, deux résultats différents ! Comment est-ce possible ?

Paradigmes

Heureusement, ton esprit n’est pas prisonnier d’une seule croyance. Les croyances se complètent, se supplantent, s’assemblent, se cachent les unes derrière les autres, se combattent… Il y a aussi tes Valeurs qui interviennent, qui s’entremêlent de la même façon et qui créent des lois internes extrêmement complexes, propres à chaque être humain. Ces lois, appelées «paradigmes» sont même responsables de tes pensées. C’est pour cette raison que dans un contexte précis, une personne qui te connaît bien pourrait t’affirmer «je sais à quoi tu penses en ce moment !».

Nous verrons plus tard ce qui est à l’origine des paradigmes, notamment si c’est un vrai choix ou si ils ont été imposés, et surtout, si tu peux y changer quelque chose, et comment…

Le Développement Personnel ne peut proposer des formules qui argumentent pour ou contre tes paradigmes. C’est trop complexe. Par contre, en passant par un RECADRAGE de tes Croyances, tu peux corriger les pensées, les émotions et les actions qui te limitent.

CROIRE se décide !

Le fait de croire (dur comme fer !) que l’erreur est formatrice et que la route du succès est parsemée d’échecs, autorisera le «croyant» à passer à l’action plus souvent. L’erreur ne lui fera plus peur et il disposera d’un argumentaire puissant pour légitimer son action maladroite, ainsi que les autres actions qu’il envisage (dont il ne connaît pas forcément l’issue) :

J’ai besoin de me tromper pour éclairer la route de la réussite !

Bien sûr, il y a un autre principe associé à cette croyance : reconnaître ses erreurs. Sinon, elles n’ont plus aucune vertu, puisqu’elles n’existent pas…

Ces gens capables de faire des erreurs, de les assumer, de s’en servir pour avoir plus de clarté, de les reconnaître pour éviter de les commettre 2 fois, et surtout de passer à l’action là où d’autres sont tétanisés, sont naturellement attirés par d’autres personnes qui leur ressemblent. Ils vont fréquenter les mêmes «églises».

Tu peux donc y croire : tu es au bon endroit avec les bonnes personnes.

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Proposition du jour :

1) Exprime une croyance que tu reconnais comme limitante (pour toi), mais dont tu n’arrives pas à te délester. Si elle te paraît trop intime pour l’exprimer publiquement dans cet atelier, choisis une croyance voisine qui te permettra d’exprimer quelque chose qui s’en rapproche, sans te sentir vulnérable. Pour m’approcher d’un thèmes déjà abordé, c’est une «Croyance sans Waouw !», une  «croyance témoin», utile pour la démonstration.

2) Si la première proposition ne t’inspire pas, tu peux témoigner à propos d’une croyance qui a été limitante pour toi, mais que tu as réussi à mettre hors du champ de ta vie. Qu’est-ce qui a motivé une telle initiative, et comment as-tu fait ?

Important : il ne s’agit pas d’EXERCICES. Ils ne revêtent aucun caractère obligatoire, je ne t’attribuerai pas une note, et j’invite tous les commentateurs et les sous-commentateurs à ne pas se laisser tenter par le jugement. A l’inverse des commentaires que l’on voit souvent sous les vidéos youtube ou dans certains blogs, ce lieu est un lieu d’échange et d’entraide. Je me charge de la modération de tous propos qui pourraient dénaturer ce vivre ensemble.

Bonne journée à toutes et à tous, et merci d’être là !

A++

Stéphane

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La meilleure technique du monde…

Cette technique, je la présente dans tous mes programmes car elle est extraordinaire. Parfois je l’offre juste en cadeau, comme ça lorsque je vois une personne qui en a a sérieusement besoin. Je ne sais pas si elle s’arrête au premier degré, mais ça m’importe peu.

Ici, dans notre cadre, je vais t’encourager à aller plus loin, car il y a différents niveaux d’appropriation. Je vais donc te proposer, même si tu la connais déjà, de la redécouvrir, car il y a tout un univers derrière cette technique. A chaque mise en pratique tu vas saisir un truc de plus.

Comment retrouver tes lunettes

Si tu découvres cette technique pour la première fois, je vais être indulgent et te rappeler qu’une bonne appropriation te permettra aussi de retrouver tes clés clés, ton téléphone, tes ciseaux, ton agrafeuse, etc. Tout objet que tu as tendance à «perdre» systématiquement et qui te coûte de longues minutes de recherche par semaine peut être retrouvé grâce à cette technique :

Commence par «jouer»

Prends tes «lunettes» et pose-les VOLONTAIREMENT dans un endroit où tu as plus ou moins l’habitude de les poser. Immédiatement après, pointe tes lunettes du doigt et fais un truc bizarre :

  • Trépigne
  • Prononce une onomatopée
  • Chante une chanson de Maître Gims
  • etc.

Cette situation ridicule doit durer au moins 15 secondes. Garde bien le doigt pointé sur les lunettes pendant ce temps… Ensuite, quitte la pièce (sans prendre tes lunettes), pointe ton doigt devant toi en visualisant tes lunettes, et refais le même truc bizarre. Tu te souviendras où tu les as posées !

– Mais c’est facile puisque je viens de les poser, me diras-tu, qu’en est-il 2 heures plus tard ?

Fais-moi confiance et continue à jouer : recommence au moins 3 fois d’affilée en posant tes lunettes à différents endroits et en répétant la même action insolite.

Répétition

Répète ce jeu régulièrement (même plusieurs fois par jour). Les 3 reprises ne durent que 5 minutes (si tu veux enchaîner 5 ou 6 reprises, c’est toujours OK). Au bout de quelques jours, lorsque tu poseras tes lunettes (en situation), tu auras tendance à «jouer» naturellement. Laisse-toi aller, sachant que si tu n’es pas seul, tu peux juste pointer les lunettes du doigt (en imaginant ton rituel insolite sans l’exécuter). Si même ce geste te dérange en public, tu peux imaginer ton doigt pointer tes lunettes, mais arrête-toi quelques secondes pour les observer.

Ancrage

Ce jeu te permet de créer un ancrage : en associant un geste physique et une disposition mentale au moment où tu as posé tes lunettes, tu vas créer un souvenir intense. C’est pour cette raison qu’il convient de faire quelque chose de «bizarre». Ça marque davantage.

A chaque fois que tu auras besoin de retrouver tes lunettes, tu pourras faire un «rappel d’ancrage» en te mettant dans la même disposition physique et mentale. Donc tu sauras où est l’endroit.

Cas particulier

Si tu poses tes lunettes quelque part, que tu ancres ton geste et que tu ne les retrouves pas, il y a une explication possible : quelqu’un les a déplacées, se disant que ce n’était pas un endroit où poser ses lunettes
(Chérie, si tu lis cet article un jour, sache que tu es ma plus grande inspiratrice…)

Et si tu oublies d’ancrer ?

On me pose cette question à chaque fois !

– Pendant l’entrainement OK, aucun risque d’oublier à moins de s’appeler Dory (petit poisson de l’univers Pixar, qui a des troubles de la mémoire immédiate)… Mais en vraie situation, si j’oublie de jouer ? Je ne vais pas me souvenir de l’endroit parce que je ne l’aurai pas ancré !

Ma réponse est simple :

Tout d’abord, tu ne seras pas plus avancé que maintenant, mais pas moins non plus. Donc arrête de penser à ce qui risque d’arriver avant de passer à l’action, surtout face à un truc aussi trivial. Je ne te propose pas de t’injecter en intraveineuse, une hormone fraîchement inventée par un collectif de chercheurs traqués par Interpol…

Ensuite, il se trouve que ton cerveau est bien plus futé que ce que tu crois. Il est capable de comprendre l’Intention derrière le rituel. Ce qui signifie que si tu joues le jeu pendant un petit temps, il va te rappeler où sont tes lunettes, même si tu oublies d’ancrer ton geste de temps en temps.

Alors essaye !

A++

Stéphane

PS : Si tu connais déjà cette technique, partage le fruit de ton expérience , afin d‘encourager les personnes qui sous-estiment la puissance de ce qui te réussit.

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Le coût des interruptions

Sais-tu ce que te coûtent les interruptions de ta journée et combien de temps tu pourrais gagner en apportant quelques petites modifications ?

Prenons une activité qui demande un très haut niveau de concentration, et donc 10 à 15 minutes avant d’atteindre le seuil d’efficacité optimum. Au bout de 20 minutes tu es pleinement efficace. Problème : le téléphone sonne ! C’est un client qui veut te poser une question. Tu sors de ton travail en cours, pour te focaliser sur la réponse à donner.

  • Si le traitement de la demande dure moins de 2 minutes, il te faudra 2 à 3 minutes pour retrouver ton niveau de concentration antérieur. C’est l’interruption idéale. Il vaut mieux éviter sa répétition, mais lorsqu’elle dure moins de 2 minutes, le retour vers un haut niveau de concentration se fait rapidement.
  • Si l’interruption dure 5 minutes, il te faudra environ 10 minutes pour t’immerger à nouveau dans l’activité précédente. C’est lour, mais acceptable de temps en temps.
  • Si l’interruption dure 10 minutes ou plus, il te faudra environ 15 minutes ! C’est une nouvelle immersion

Attention à un confusion courante : lorsque je parle de temps d’immersion, ce n’est pas un temps où il ne se passe rien, ni un temps où tu dois recommencer à zéro. Tu poursuis ce que tu as commencé, donc tu travailles et tu dépenses de l’énergie. Mais si tu n’avais pas été interrompu, ces 15 minutes auraient été beaucoup plus efficaces dans la continuité. L’interruption est donc pénalisante si ton travail nécessite un bon niveau de concentration.

Voici un schéma décrivant une activité régulièrement interrompue :

interruptions

  • En rouge = le temps de pleine efficacité
  • En orange : le temps nécessaire pour atteindre le plein niveau d’efficacité (temps de récupération)
  • En gris : le temps de l’interruption (efficacité zéro pour la tâche en cours)

Sur ce schéma, 95 minutes ont été nécessaires. Sur ces 95 minutes, 40 minutes sont pleinement efficaces, 48 minute sont partiellement efficaces, et 17 minutes correspondent aux interruptions diverses.

L’efficacité zéro n’existe pas en soi. Elle est relative à une activité. Lorsque tu réponds à un client, tu es efficace pour ce client. C’est pour cette raison que tu ne perçois pas «la perte de temps». Mais ton efficacité concernant la tâche interrompue chute à zéro pendant quelques minutes et demande encore un temps de récupération.  C’est en fin de journée ou de semaine, que tu pourrais te dire avec accablement :

– Mais qu’est-ce que j’ai foutu pendant tout ce temps ?…

Pour des activités nécessitant un plein rendement, toute interruption (incident, discussion, recherche d’information, tâche complémentaire…) ralentit de façon considérable l’activité en cours. Quand on connaît ce principe, il n’est pas étonnant de constater que des tâches initialement estimées à 3 heures, peuvent durer toute une journée.

Les sur-interruptions

Lorsqu’on t’interrompt souvent, il se produit un phénomène très stressant : la deuxième ou troisième interruption intervient alors que tu es plein processus de récupération. Si ça continue ainsi, tu ne parviens jamais à ton niveau de concentration optimum. C’est ce qui peut arriver si tu autorises les gens à te déranger à n’importe quel moment, ou si tu laisses des application comme Facebook, Messenger, Skype, Outlook, etc. te lancer des notifications. Je ne parle pas du travail la télé allumée (enfin si, là je viens d’en parler…)

Voici le graphique qui illustre une tâche souvent sur-interrompue :

interruptions2

Dans ce cas, il est impossible d’envisager une fin de tâche. D’ailleurs tu ne t’y tromperas pas : 3 ou 4 interruptions, et tu procrastineras volontairement… Ce n’est pas la peine de continuer ! Pire : la propension naturelle est de considérer que c’est une «tâche maudite». Elle est tellement interrompue, que ça en devient mystique ! Elle sera donc procrastinée plus facilement le lendemain… Pas la peine d’y retourner !

Et que penser des interruptions qui cassent les interruptions ?  Et oui, ça existe : tu réponds à un client et on te demande de le mettre en attente pour imprimer un document urgent. Tu télécharges le document, et on te demande de corriger un graphique. Tu commences à le corriger et l’ordinateur plante. Tu le redémarres et on te sollicite pour participer à l’évolution de ton système en répondant à un questionnaire qui piste la cause du plantage, etc.

“ON” n’existe pas, ou le principe du “locus interne” !

Je viens de parler du fameux “ON” :

  • On t’interrompt
  • On te demande
  • On te sollicite

Qui sont ces “ON” ?

Ce sont TES choix !

  • Si ton téléphone sonne alors que tu es en pleine concentration sur un schéma ou sur des chiffres compliqués, répondre est un choix ! Le fait même que tu autorises ce téléphone à sonner est un choix…
  • Si tu reçois un «poke» de FACEBOOK ou si la fenêtre surgissante de SKYPE se met à à crier “Kikou ! J’ai gagné un Bounti glacé à la foire au cochons”, c’est encore un choix. Tu as la possibilité de faire taire ces interruptions en deux clics.
  • Si tes collègues, et tes supérieurs hiérarchiques t’interrompent en pleine activité alors que ça peut attendre, c’est un choix également.
  • Si tes clients peuvent te contacter à n’importe quel moment et s’attendent à te trouver au bout du fil, ça s’appelle un “Type de Relation Clientèle”. Ce type de relation est un choix de l’entreprise (il faut l’espérer), et c’est un concept qui s’organise et se recadre.

Le locus de contrôle interne est une attitude qui consiste à se considérer comme ACTEUR de sa vie, et non comme spectateur et encore moins comme victime. Inutile de blâmer les autres : tu vis les conséquences de tes choix, et dans quelques semaines, tu vivras les conséquences de tes nouveau choix.

Le locus interne s’oppose au locus externe. Ce dernier t’invite à considérer que le contrôle de ta vie ne se trouve pas en toi, mais ailleurs… Ne me demande pas où, je n’en sais rien ou alors je pourrais t’inventer des centaines de bourreaux… Il y a des gens qui se lèvent le matin avec le sentiment que c’est Macron qui leur en a donné l’ordre express. Le locus externes est tellement inventif. Une personne qui réagit selon un “locus externe”, se dit qu’elle ne peut rien changer à ce qui lui arrive. C’est le destin, le conjoint, le patron, les collègues, les associés, le banquier, le système, l’univers, D.ieu… qui décident ! Inutile de lutter ! Ainsi va la vie…

Le coaching encourage le locus interne : ton associé a détourné de l’argent de l’entreprise ? Il est coupable évidemment ! Mais toi, tu es Responsable d’avoir choisi cet associé, alors maintenant, autorise-toi à préparer la confrontation au Tribunal et à t’assurer une bonne défense et un maximum de preuves. Sinon, c’est lui qui continuera à choisir quelle sera la suite de ta vie. Puis, une fois le problème derrière-toi, autorise-toi à à mieux choisir tes associés.

Ton ado te fait du chantage affectif : «si tu ne m’emmènes pas voir STAR WAR XII mercredi à 11h, c’est que tu ne m’aimes pas !»… C’est la vie qui veut ça. Il faut bien qu’à un moment de sa vie, son locus de contrôle externe lui fasse dire «Je n’ai pas demandé à vivre, c’est toi qui a décidé ça pour moi !». Ca mérite ton attention, des heures de lectures sur le comportement des ados, et des séquences de recadrages (éventuellement accompagnées par un professionnel) mais ça ne veut pas dire que ta vie doit être tributaire de ses hauts et ses bas. Quant à t’en plaindre sur Facebook ou avec un collègue qui est lui aussi paumé avec son ado… Quel intérêt ? Ne serait-il pas plus judicieux de modéliser quelqu’un qui maîtrise la situation ?

En d’autres termes, il est préférable de reconnaître un problème et de s’en occuper avec force et courage, plutôt que d’attendre une contrainte, et de se dire «Ah… Là, je n’ai plus le choix, c’est le moment d’agir ! ». Gérer tes interruptions quotidiennes avec plus de maîtrise te permettra de mener une vie plus proactive.

J’ai travaillé seul (à mon compte) pendant des années. Certaines de mes activités nécessitaient un haut degré de concentration. Ce sont ces activités là qui constituaient mon revenu. Il me fallait 3 heures par jour de haut rendement. Pensez-vous que mes clients s’en rendaient compte et évitaient de m’appeler, pour que je puisse mieux les servir ?

Mes clients m’appelaient quand ils le voulaient, et vous savez pourquoi ? Parce que je leur ai dit la phrase magique :

Si vous avez la moindre question, contactez-moi !

Donc si “ON” m’appelait sans cesse, c’est parce que “JE” l’avais décidé. Je l’ai même demandé !

Tu peux  faire le tour de tes interruptions. TU constateras plusieurs choses :

  • Ce sont souvent les mêmes personnes qui t’interrompent (ça se recadre)
  • On t’interrompt souvent pour les mêmes raisons (tu peux anticiper)
  • La plupart du temps, lorsque tu PROPOSES de reprendre cette interruption plus tard, “ON” l’accepte
  • Il t’arrive de planifier une activité longue et délicate, alors que tu sais d’avance qu’ON t’interrompra
  • etc.

C’est à TOI de gérer ça… Si tu estimes qu’il est IMPORTANT POUR TOI, d’être disponible à toute heure, quelle que soit ton activité, quelle que soit la nature de l’interruption, alors c’est parfait. “ON” fera son apparition aussi régulièrement et soudainement que tu l’y autorises.

Laisse la porte de ton bureau ouverte, et tu  obtiendras des dizaines d’interruptions par jour, parfois juste pour rire… Ferme la porte de ton bureau, et tu réduiras ces interruptions de trois quarts. Accroche «DO NOT DISTURB» sur la poignée, et tu réduiras le quart qui reste de moitié…

La solution équilibrée, consiste à choisir ses heures de travail pointu, et ses heures de disponibilité. Par exemple, entre 15h et 16h30, tu n’es là pour personne ! Il m’est arrivé d’installer une ampoule “ON AIR” (comme dans les studios de radio et d’enregistrement) au seuil de mon bureau, pour éviter d’être dérangé pendant mes heures de “travail pointu”, ce qui me permettait d’achever mon travail en solo, et de me rendre pleinement disponible pour mon équipe par la suite.

Je paraphrase une chose déjà évoquée : Dire NON à certains moments, c’est dire OUI à d’autres moments.

Mes collaborateurs ont fini par prendre l’habitude, et j’ai enlevé l’ampoule… L’utilisation de techniques, même décalées, est parfois nécessaire pour éduquer les autres, et pour s’éduquer soi-même, en harmonie.

A++

Stéphane

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Confiance Intérieure ou Extérieure : même combat

Aujourd’hui, j’aimerais t’apporter l’une des plus grandes révélations psychologiques et spirituelles concernant la Confiance. Il se pourrait que ce ne soit pas vraiment une découverte pour toi, mais même s’il s’agit d’une redécouverte, elle peut éveiller de nouveaux comportements.

Voici cette pépite d’or :

La confiance que tu as en toi est le reflet de la confiance que tu accordes aux autres !

Autrement dit :

La confiance que tu as dans ton monde intérieur est le reflet de la confiance que tu accordes au monde extérieur.

Imaginons une situation bloquante :

Tu ne veux pas suivre une formation. Pour justifier ton refus, tu dis que tu n’as pas confiance dans les capacités du formateur à te livrer un contenu fluide et intéressant pendant 3 jours.

Apparemment ce manque de confiance, n’est pas un manque de confiance en soi, mais un manque de confiance envers le formateur ou l’organisme de formation. Mais…

Changeons d’angle de prise de vue, et reformulons :

Tu ne veux pas suivre cette formation, car tu n’as pas assez confiance en tes capacités à comprendre ce que ce formateur te livrera pendant 3 jours. Tu te méfies de tes distractions et de tes déficits d’attention qui rendront cette formation inefficace, pour toi…

Comprends-tu ? La méfiance ou la prudence que tu évoques ne vient pas du monde extérieur (la formation aura lieu de toute façon avec d’autres participants). Le problème peut donc venir de toi. Il suffit de t’autoriser à t’interroger autrement pour en prendre conscience.

Imaginons une situation apparemment inverse :

Tu n’as pas assez confiance en toi pour prendre la parole en public. Tu as peur de bafouiller ou de te tromper, provoquant ainsi la lassitude ou les railleries de l’auditoire.

Tu exprimes un manque de confiance en soi. Clairement, n’est-ce pas ?

Changeons d’angle face au même problème :

Tu n’as pas assez confiance dans l’indulgence et la complicité de l’auditoire auquel tu t’adresses. Tu as peur que le public profite d’un bafouillage pour réduire l’importance de tes propos, et tu penses que tes auditeurs t’attendent au tournant pour te critiquer à la moindre erreur.

Tiens… vu sous cet angle, finalement, c’est on auditoire qui inspire la méfiance…

Tu peux modéliser ce mode de réflexion autour de chaque hésitation : la Confiance intérieure et extérieure peuvent se confondre.

L’estime de soi et la projection

Il y a une autre règle du jeu interne/externe, qui consiste à créer un dénigrement du monde extérieur, par manque d’estime de soi. Ce dénigrement crée une critique du monde extérieur, mais en réalité, c’est une autocritique de tes propres faiblesses (réelles ou imaginaires, car injectées par tes éducateurs) :

Par exemple : tu ne veux pas créer ton entreprise parce que le monde des affaires est un monde de requins !

Tu as l’air de savoir ce que tu veux, mais c’est le mode extérieur qui t’empêche d’aller vers… Tu as peur de te faire manger !

Vraiment ?

Et si en réalité, tu as peur d’être trop faible face aux tentations de ce monde-là, et tu te méfies du requin qui sommeille en toi ?

Ça me rappelle un échange par mail, que j’ai eu avec un prospect, lors du lancement de MEMORY-COACH (c’est un programme d’auto-coaching à 10€ qui permet de découvrir les bases de la mnémotechnie). Au moment du lancement, j’avais environ 3.000 lecteurs assidus de mon blog, et mon prospect m’a écrit quelque chose du genre :

Si vous réussissez à vendre ce programme à 3.000 personnes vous allez encaisser 30.000€. Qu’est-ce qui me garantit qu’après avoir encaissé cette somme vertigineuse, vous nous livrerez ce que nous attendons ? La tentation est grande de fermer boutique et de partir avec la caisse !

Ma réponse fut courte :

Partir avec la caisse sans livrer la marchandise, c’est ce que vous feriez à ma place ?

Et il me répondit dans l’heure :

Je ne sais pas… C’est une somme qui pourrait me donner le vertige.

Je lui ai alors expliqué que cette somme ne me faisait pas le même effet, car j’ai un rapport sain avec l’argent. L’argent n’altère pas mes autres valeurs, il les amplifie. C’est d’ailleurs le cas pour la plupart des gens :

L’argent amplifie la générosité des généreux, et ce même argent peut amplifier la cupidité des avares.

La vraie question face à « une telle somme » est :

– Qui suis-je, un généreux ou un avare ?

Ensuite, en fonction de ma réponse, je saurai ce que je pourrais devenir en encaissant une “telle somme”. Que vais-je amplifier ? L’envie de poursuivre ma mission ou l’envie de m’en échapper ?

Ce lecteur ne se méfiait donc pas du vendeur, mais de lui-même en s’imaginant à la place du vendeur. N’ayant jamais approché une telle somme, il était perdu dans l’estime qu’il avait de lui-même.

Ma réponse a créé un contact de confiance qui lui a permis d’aller plus loin dans ses réflexions et ses questionnements. Il fait aujourd’hui partie de mes meilleurs clients en matière de programmes d’auto-coaching, car si son père n’a cessé de lui dire durant son enfance qu’il était un tricheur et un menteur (suite à quelques comportements enfantins), il commençait à prendre conscience que ce qu’il était réellement était bien plus noble, et très éloigné de l’image que son père a gravé dans son esprit. Son père a programmé en lui un sentiment coupable (probablement sans le vouloir), et c’est cette culpabilité qu’il projetait sur moi, et sur le monde en général.

La culpabilité, c’est de la méfiance en soi !

La culpabilité (suite à une action réelle ou imaginée) crée un manque de confiance en soi, puis inconsciemment, cette méfiance glisse vers le monde extérieur : on cherche un autre coupable pour déculpabiliser l’intérieur…

Pourquoi ? Parce que la culpabilité issue de l’estime de soi est insupportable à vivre ! On en vient à agir à contre-courant de ce qu’on est en profondeur : à contrarier ses propres choix.  En trouvant un argument pour dire NON qui lui paraissait plausible, cet homme cherchait à canaliser ses propre pulsions de tricheur et de menteur. Le meilleur moyen qu’il a trouvé pour se donner le sentiment d’être honnête est de se placer comme rempart face à la malhonnêteté. Mais ce qu’il a inventé comme manœuvre sournoise venait de son imagination, pas de la mienne…  Partir avec la caisse ne m’a jamais traversé l’esprit.

Rapprochez vos deux mondes

Lorsque deux personnes sont éloignées, si l’une d’elles fait un pas vers l’autre, on se rapproche d’un seul pas. Mais si tu t’observes dans un miroir, en faisant un pas, tu te rapproches de 2 pas…

Il en est de même pour l’équilibre de la confiance interne/externe : elles se regardent dans le miroir. Tu as donc deux approches pour vivre dans un monde de plus en plus confiant et sécurisant :

  • Soit tu accordes ta confiance au monde extérieur, et tu gagneras en confiance intérieure simultanément. Tu te rapproches de toi-même.
  • Soit le monde extérieur semble résister, et dans ce cas, accordes ta confiance à ton monde intérieur, et l’extérieur se rapprochera par effet miroir.

Tu réduiras considérablement les déceptions et les maladresses. De nouvelles perceptions apparaîtront. Tu verras le monde sous son meilleur angle. Celui qui te convient, pour créer ta vie.

A++

Stéphane

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