Aujourd’hui, je vais te présenter une technique de Confiance.
S’agit-il de Confiance en soi ? D’une certaine façon OUI ! En pratique, il s’agit plutôt de la Confiance que tu pourrais accorder à d’autres personnes. Mais nous l’avons déjà évoqué, la Confiance intérieure et la Confiance extérieure mènent le même combat. Celui qui te permet d’aller de l’avant, avec le sentiment profond que tu vas réussir. Attention ! Je n’ai pas dit «avec le sentiment que tout ira comme sur des roulettes». Vous peux réussir malgré les obstacles que tu rencontreras et qui seront parfois difficiles à surmonter. Mais une fois que tu as réussi, cette peine prend une moindre importance. tu le sais : tu as déjà réussi. Les difficultés font partie de l’Histoire.
Découvrons donc une technique nouvelle qui te permettra de vivre de nouvelles histoires de réussite :
Ce n’est pas possible !
Tu sais à quel point les mots et leurs charges ont un impact sur ta vie. En tout cas je l’espère… Car si pour toi, «ne quittez pas !» et «restez en ligne…» ont la même valeur, je te recommande vivement un gros travail personnel…
L’emprise des mots «ce n’est pas possible» est si puissante, qu’elle court-circuite le chemin qui mène vers le «possible» en quelques secondes. A moins d’avoir travaillé et retravaillé notre motivation et notre confiance intérieure, nous sommes formatés pour abandonner lorsque nous entendons ces mots : la formule est un déclencheur quasi-hypnotique ! Dès qu’une personne nous dit «ce n’est pas possible !», nous avons envie d’en savoir plus pour alimenter l’idée. Evidemment, le Développement Personnel recommande d’éviter cette curiosité malsaine, et d’écouter plutôt les gens qui disent que c’est possible !
Mais à moins d’apprécier la solitude, tu ne vas pas te fâcher avec tout le monde. Alors puisque nous en reconnaissons l’impact, serait-il possible de mettre cette formule à notre service ? La réponse est OUI. Je vais t’expliquer comment faire. Mais pour commencer, je te propose de faire un effort d’imagination :
Imagine qu’un jour, tu reçoives de ma part un courrier truffé d’insultes. Je ne parle pas d’un truc sympa qui bouscule un peu façon coaching (après tout, tu es là pour ça). Je parle de quelque chose de bien trash qui ferait pâlir un hooligan. Tu reçoiss donc ce courrier terriblement injurieux avec mon adresse mail, mon entête, mon style habituel dans l’introduction, et un moment, hop ! Ca part en vrille, et tu en prends plein la figure !
Quel serait ta réaction ? Si tu te laisses emporter par la colère, ce sera la fin ! Tu cliqueras, furieux, sur le lien de désinscription pour en finir au plus vite ! Il est même possible que je reçoive des insultes en retour, ce qui est parait-il «de bonne guerre».
Et pourtant, parmi mes lecteurs, il y en a qui vont se dire :
– Non ! Ce n’est pas possible !
Je rappelle que les faits sont clairs et immuables : des insultes dures, terribles, insupportables… Et malgré tout, face à cette réalité, certains inconditionnels diront que ce n’est pas possible ! Pourquoi ? Parce qu’ils ont conscience de la Valeur de notre relation. Cette notion de «Valeur de la relation», c’est l’une des clefs du Bonheur !
Un scénario possible
Imagine par exemple, que j’embauche un stagiaire qui s’occupe, entre-autres, de l’envoi de mes courriers. Son CDD se termine et il quitte la société. Quelques semaines plus tard, il a besoin d’un document pour le Pôle Emploi. Il a longtemps procrastiné sa demande, et au moment où il me la formule, il ne reste plus que 24 heures… Comble de malheur : je suis à l’étranger toute la semaine, je ne peux pas m’occuper d’urgence de son dossier, et «à cause de moi» il va perdre beaucoup d’avantages sociaux. Ayant un proactivité assez basse, il va me considérer comme le seul fautif ! Pour se se venger, il utilisera le mot de passe qu’il connaît, et enverra un courrier insultant à tous mes lecteurs !
Est-ce possible ?
C’est une vraie question que je te pose. J’irais même plus loin : POUR TOI, est-ce plus probable que la première hypothèse : celle qui suppose que le courrier insultant vient de moi ?
Je ne te décris qu’un seul scénario, mais je pourrais t’en donner des dizaines d’autres, qui sont à mon sens, plus probables que la première hypothèse. Je ne me vois pas me lever un matin pour t’insulter, ça me paraît impossible ! Mais toi, où en es-tu ? Si c’est possible pour toi, surtout après ce que tu viens de lire, il est temps de songer à une fin de relation ! La valeur que tu lui accordes n’augure rien de bon. Entendons -nous bien : je ne pense pas que le bout de chemin que nous avons fait ensemble est une erreur. Mais je pense que si tu as ce «possible» en tête, tu ferais une sacrée bourde en me gardant dans tes fréquentations.
Je te le dis comme je le pense, et je ne te fais pas insulte par ce franc-parler. Non seulement il y a davantage de probabilités que ce genre de courrier vienne «d’ailleurs», mais en plus de cela, je viens de clarifier notre relation : je lui donne davantage de valeur et c’est également ce que j’attends de toi. A partir de maintenant, si nous restons en relation et si tu reçois un courrier insultant (ou un post Facebook qui te heurte), la première chose que je t’invite à te dire intérieurement, c’est :
– Ce n’est pas possible !
Puis m’en avertir aussitôt, pour que je puisse me défendre contre l’ennemi qui cherche à ternir notre relation.
En deçà de l’exemple
Pense à tout ce que tu pourrais faire avec cette technique en l’étendant à l’ensemble de tes relations. Par exemple, si un ami t’annonce que ta femme ou ton mari te trompe. Vas-tu te fier aux statistiques qui affirment que 55% des hommes et 32% des femmes sont infidèles, ou vas-tu te fier à la valeur de votre relation pour balancer à ton ennemi du moment :
– Ce n’est pas possible !
Si tu penses que c’est possible, voire probable, la valeur de ta relation de couple contient un paramètre «trompeur-trompé» qui risque de ternir l’ensemble de la relation. Il y a un paramétrage à revoir. En coaching ça s’appelle un recadrage, et dans notre cas (l’auto-coaching), un auto-recadrage.
Penses-y, et étends cette pratique à ta sphère personnelle et professionnelle. Quels avantages en tires-tu ? Sera-t-il supérieurs aux inconvénients ? Je ne parle pas de faire confiance à tout le monde d’entrée de jeu. Je parle d’une réflexion profonde, personne après personne : puisque l’«impossible» est séduisant et fait partie des schèmes de pensées humains, quels sont les impossibles qui pourraient valoriser tes relations ?
Retour vers Adam et Eve…
Dans notre article d’hier, Adam entend sa femme lui reprocher de ne plus préparer à manger, puis par extension, de ne plus l’aider dans les tâches ménagères… En réalité, Adam se juge lui-même négativement, car il ne se supporte plus ! Et par projection, il s’imagine que tout son entourage le juge de la même façon. Il s’en veut donc tout le monde lui en veut ! C’est tellement courant comme comportement, que ça devrait s’apprendre en CP :
Tu es ton premier juge !
La technique du jour pourrait fort bien lui être utile, car en se disant :
– Ce n’est pas possible ! Eve ne peut pas me dire une chose pareille ! N’importe -qui pourrait le dire, mais pas elle !
Adam se serait probablement remis en question, et aurait cherché un autre «prisme de lecture» de la phrase qui a été innocemment livrée. Adam n’a pas besoin d’un stagiaire revanchard pour troubler ses Relations. Il n’a pas besoin d’un ami-trouble-fête pour semer le doute. Il se débrouille très bien tout seul ! Il est, comme beaucoup de gens, complètent livré à lui-même lors d’une surcharge émotionnelle et ne dispose d’aucune technique émotionnelle et conversationnelle qui pourrait inverser la vapeur.
Hier et avant-hier, les premières questions qui m’ont été posées sous mes publications concernent cette difficulté à alimenter des pensées proactives ou agréables lorsqu’on se trouve dans le feu de l’action. C’est effectivement difficile sans travail sur Soi.
Nous vivons une époque formidable ! Il existe aujourd’hui une multitude de livres, de formations, de DVD, de blogs, de chaînes Youtube et de solutions pour toutes les bourses, faites pour aider celles et ceux qui aspirent à davantage d’Amour que de colère.
C’est possible ! Même si le côté obscur de la Force est plus séduisant, entre la «Communication Non Violente», la «Programmation Neuro-Linguistique», l’«Analyse transactionnelle», et toutes les techniques de Libération émotionnelle comme la sophrologie, l’EFT ou encore la Cohérence Cardiaque… Mais quelle que soit le nombre de ressources à ta disposition, le travail sur Soi part de Soi. personne ne peut le faire à ta place. Et si tu veux que le monde change, ça commence par Toi.
Tu as certainement déjà entendu, et peut-être même utilisé, l’expression «nous n’étions pas sur la même longueur d’ondes». Illustrons-la grâce à un exemple :
Adam est père de famille. Il traverse une épreuve professionnelle difficile. Lui qui aspire à être très présent pour les siens, n’a pas pu participer aux activités familiales depuis 2 semaines parce qu’il a pris un retard considérable qui risque de porter un coup fatal à sa petite entreprise. Il traverse ses journées de contrainte en contrainte… Ne voyant pas le bout du tunnel.
Après le dîner, il se remet tout de suite au travail. Et alors qu’il termine une analyse complexe sur son tableur, sa femme lui lance :
– Tu te souviens de la dernière fois que tu nous as préparé à manger ?
Adam est bouleversé. Voilà 15 jours qu’il part aux aurores et qu’il rentre tard… Trop tard pour profiter de ses enfants. Trop tard pour faire quoi que ce soit avec ceux qu’il aime. Rien que ce matin, il a failli pleurer, parce qu’un client lui a demandé d’ajouter une option à son devis : option qui lui a coûté 2 heures de travail. Il craque !
Le reproche de sa femme est la goutte d’eau. Il lui répond furieusement :
– Oui ! Je m’en souviens ! Ne fais pas comme si c’était il y a une éternité, tu vois bien que je lutte jour et nuit pour nous sortir de la galère… Si tu vivais le dixième de ce que je traverse, tu serais déjà chez ta psy ! Je dors à peine 5 heures par nuit depuis 10 jours ! Je suis épuisé ! Je ne vois plus les enfants ! Je repousse toute proposition de loisirs d’où qu’elle vienne, et toi, au lieu de me soutenir, tu me reproches de ne plus t’aider ? Je suis venu travailler à la maisos pour sentir ta présence, ton parfum, ta douceur… Mais si c’est pour écouter tes blâmes, je préfère passer la nuit tout seul dans mon bureau !
Sur ces mots, en larmes, il prend son ordinateur portable, arrache la prise avec une violence qui ne lui ressemble pas, et va s’isoler dans son bureau, laissant sa femme médusée.
Parce que sa petite femme (nous l’appellerons Eve) n’émettait pas sur la «fréquence reproches», mais sur la «fréquence Amour». Si son mari avait été sur la même fréquence, voici à quoi aurait ressemblé ce dialogue :
– Tu te souviens de la dernière fois que tu nous as préparé à manger ?
– Oui, j’y pensais encore toute à l’heure… Ça me manque !
– C’était délicieux ! J’aimerais bien que tu me donnes ta recette
– La polenta aux courgettes ?
– Oui… Je vais la préparer pendant que tu termines ton dossier. Demain je prendrai une pause un peu plus longue pour te rejoindre au bureau. Nous pourrons déjeuner ensemble, juste toi et moi. Chaque matin je te vois faire ton sandwich pour manger sur le pouce… J’aimerais t’aider du mieux que je peux. Nous allons traverser cette épreuve ensemble…
Un simple quiproquo ?
Ce n’est qu’un petit quiproquo n’est-ce pas ? Mais certains quiproquos qui devaient se terminer par des galipettes finissent au tribunal, tout simplement parce que l’émetteur et le récepteur ne sont plus sur la même longueur d’ondes, temporairement. Tu pourrais me répondre qu’Eve s’exprime mal ! Qu’il y a une façon plus adroite d’entamer la conversation… Elle aurait pu dire directement :
– Mon Amour, peux-tu me donner la recette de ce délicieux plat aux courgettes que tu nous as préparés il y a 15 jours ?
C’est sûr ! Il y a toujours une meilleure façon de communiquer. Seulement voilà : Eve a toujours communiqué ainsi et sa façon de s’exprimer n’a jamais posé de problèmes à son mari. Mieux encore : c’est cette façon candide d’entrer en matière qui les a mis en contact quelques années auparavant…
Ce qui a changé, c’est l’état mental d’Adam. Après 15 jours d’épuisements divers, sa vision du monde a changé. Quel que soit le sujet de discussion, si son interlocuteur ne prend pas de gants, il se sent critiqué, blâmé, dénoncé… Son état crée une distorsion dans un message qui, dans ce couple, n’a aucune raison de créer du stress… Pour pouvoir entendre l’intention amoureuse qui se trouve dans la question d’Eve, Adam doit s’autoriser à penser que sa femme est toujours amoureuse. Or il n’en est plus vraiment sûr, et quoi qu’elle dise, il se sent accablé. Les messages sont parasités côté récepteur.
Ton exercice du jour
Ce n’est pas vraiment un exercice du jour, mais de tous les jours : lorsque tu as le sentiment qu’un interlocuteur t’agresse, change de fréquence, de longueur d’onde… Donne une chance à la conversation de se poursuivre dans la bienveillance en répondant posément avec humilité, avec humour, avec sagesse, selon ton style… Au pire des cas, s’il s’agit clairement d’une critique, dis-toi que la personne ne comprend pas ton action et a BESOIN d’explication supplémentaires.
Ceci peut intervenir entre collègues, entre mari et femme, ente parents et enfants… Ca arrive tous les jours ! Et la seule personne qui peut changer ça, c’est toi ! En toute proactivité…
Voici le troisième épisode de la série «Retrouver sa Motivation». La solution, comme souvent est dans l’Autonomie et la Responsabilité, un mélange appelé «Proactivité». Bien entretenue, l’Attitude Proactivité permet de se délester de la plupart des sentiments désagréables. Après un effort pour aller vers la Proactivité, tu redonneras du Sens à tes actions et suite à quelque changements, tu reprendras ta place dans la course.
Il y a quelques semaines, j’ai demandé à mon fils de débrancher un disque dur connecté sur notre télé, pour le brancher sur l’ordinateur. Comme tout bon adolescent, il m’a demandé pourquoi !
Le timing était serré, et l’opération allait perdre tout son sens si je n’opérais pas dans les délais. Je lui ai donc dit que je ne pouvais pas lui expliquer tout de suite. Mais Il a insisté :
– Mais si tu me disais pourquoi, on pourrait peut-être faire autrement…
Je lui ai alors donné la réponse suivante :
– Parce que je suis ton père et que je te le demande !
Il est resté médusé 3 secondes, puis il est passé à l’action. Cette injonction m’a permis de gagner un temps fou ! L’occasion de retrouver la même opportunité ne se serait pas présentée avant des mois. Je ne pouvais pas m’attarder, même 3 minutes, en explications.
Mais c’était la première fois que je m’adressais à mon fils de cette manière, et il ne s’y attendait pas du tout. Après m’avoir obéi, il a compris ma démarche en m’observant. Je n’avais plus besoin de lui expliquer quoi que ce soit. L’action formatrice a duré moins longtemps qu’un éventuel discours sur la méthode. Nous avions donc tous les deux à y gagner.
Légitimité et autorité
Tu peux constater dans cette histoire, qu’il n’y a ni carotte ni bâton. La motivation est basée sur une valeur humaine : la légitimité. En communiquant à propos de ma légitimité de parent, j’ai agi sur une valeur motrice. Il s’agit d’une valeur qui génère une énergie telle qu’on ne passe pratiquement plus par la phase d’analyse, et à peine par la phase émotionnelle. C’est proche de l’hypnose. La Foi provoque le même effet lors d’une épreuve. Il y a quelque chose de plus fort, qui fait autorité.
Beaucoup de gens pensent que c’est une communication «type bâton». Mon fils aurait donc agi parce qu’il se sentait menacé, et il s’est exécuté par peur… Il était à 20 secondes d’un sale quart d’heure…
Mais tu pourras lui demander s’il s’est senti menacé ou s’il a eu peur, et il te répondra que non. La première raison est que je ne frappe pas mes enfants et je les punis rarement. Si tu demandais à mon fils quelle émotion l’a conduite vers l’action, il te répondrait :
– Je ne sais pas !
Ou encore
– Parce que c’est mon père, et qu’il me l’a demandé…
Si tu observes cette phrase sous l’angle de la motivation type bâton ou type carotte, elle ne veut rien dire :
– En supposant qu’il ne m’obéisse pas, je serai toujours son père
– En supposant qu’il m’obéisse, je ne serai pas encore plus son père !
La cause de l’action est donc un mystère pour ceux qui croient que seuls le bâton ou la carotte font bouger les gens. Elle ne peut s’éclaircir et devenir une source de motivation que lorsqu’on accepte le principe de la valeur motrice. Ensuite, elle paraît évidente.
Dans un cadre professionnel
Cette forme de Communication est-elle applicable en milieu professionnel ? La réponse est OUI. Tous les pros du leadership te le diront. D’ailleurs il y a un mot qui est utilisé dans le cadre du management ET dans un cadre familial : l’autorité.
L’autorité et un mot qui désigne un droit légitime d’être obéi. En général, la légitimité est basée sur une valeur ou sur la reconnaissance d’une compétence.
L’autorité et l’autoritarisme sont souvent confondus, mais d’un point de vue sémantique, la nuance est dans le comportement des acteurs :
L’autoritarisme est une pratique qui contraint à obéir. Le pouvoir est donné par la force. Celui qui fait preuve d’autoritarisme cherche à dominer, et celui qui subit l’autoritarisme agit dans la peur.
L’autorité est empreinte de valeurs : c’est un droit, une légitimité. Celui qui fait preuve d’autorité se sent le droit de commander sans faire peur. Celui qui perçoit l’autorité est davantage dans le Respect.
Tu peux appliquer la technique que j’ai employée dans un cadre professionnel, si tu en as la légitimité. Mais veille à l’adapter… Car si tu dis à l’un de tes employés :
Parce que je suis ton père et que je te le demande !
Il va rester médusé bien plus que 3 secondes, et ton urgence va passer à la trappe…
La formule «Parce que je suis ton supérieur hiérarchique et que je te le demande !» n’est pas une adaptation correcte non plus, car malgré sa légitimité, elle peut apparaître comme une menace, un bâton ! Je connais la relation que j’ai avec mon fils, donc je sais qu’il n’aura pas peur de la formule. Mais je ne connais pas forcément le parcours d’un employé. S’il CROIT que je le menace, ma vérité et la sienne seront différentes, et comme j’attends une action de sa part, c’est SA vérité qui fera foi.
Alors quelle solution ?
La technique des 3 truismes
La technique professionnelle entre adultes responsables, consiste à obtenir 3 OUI, en questionnant ton interlocuteur avec des «truismes», c’est-à-dire des questions d’Adulte à Adulte auxquelles les seules réponses possibles sont «OUI»*. Par exemple :
– Peut-on dire qu’en général je règle ce genre de problème de façon satisfaisante ?
– OUI !
– La Satisfaction-Client est-elle notre priorité ?
– OUI !
– Penses-tu que face à l’urgence, il convient de déplacer cette discussion à plus tard ?
– OUI !
En répondant 3 fois OUI (chef !), la légitimité s’installe, et on revient à une motivation similaire à celle que j’ai décrite au début de cet article : la valeur motrice.
Nous voyons ici l’importance de la Communication, même autour de choses évidentes, et toujours vraies. Lorsque j’ai dit à mon fils «je suis ton père», je n’ai rien inventé de nouveau, mais c’était nécessaire. Il est également nécessaire de le rappeler entre adultes, mais d’une autre façon (et en donnant au moins 3 truismes).
En modélisant mon exemple, tu pourras remplacer «Satisfaction-Client» par «Qualité» ou par «Sécurité» selon le contexte de l’action. Le fait d’utiliser une valeur (éthique, déontologie, engagement professionnel…), va enclencher l’action.
Si ça ne fonctionne pas, c’est que tu ne t’adresses pas à la bonne personne pour cette action, ou alors que tes truismes n’en sont pas vraiment. Par exemple, la première question peut donner lieu à une réponse négative (ou positive oralement, mais négative silencieusement). Choisis bien tes truismes, car le but est de permettre à la personne qui est en face de toi, de reconnaître des vérités qui la poussent à agir.
Trouve tes truismes, et prépare-les d’avance : tu en as forcément !
Important : l’application de cette technique est valable en situation d’urgence passagère. Si tes journées sont truffées d’urgences, il n’y a plus d’urgence… Il n’y a que des défis immédiats à relever avec des échecs et des réussites à comptabiliser le soir.
Tu ne pourras donc pas appliquer cette technique 10 fois par jour. De même que je ne peux dire à mon fils « parce que je suis ton père ! » à chaque fois qu’il me demande pourquoi il devrait passer à l’action selon mon mode opératoire. Grâce à des actions non-urgentes (mais importantes) que je lui confierai hors stress, il pourra appliquer ses propres méthodes, et probablement me surprendre.
L’idée est la même avec les collaborateurs, les employés et les partenaires : c’est en leur laissant de la place et en les laissant exprimer leur talent à leur façon, que tu feras autorité en tant que leader.
Et en solo ?
Si tu travailles en solo, tu pourrais te dire que cet article ne te concerne pas… Ce serait une grave erreur. Voici pourquoi :
La technique des truismes permet d’enclencher ce qu’on appelle une «inertie mentale». Le terme inertie n’est pas péjoratif dans ce contexte, il désigne une sorte de conviction, vers le OUI ou vers le NON.
Dans les techniques de vente, on considère que si un client a répondu 7 fois NON aux questions du commercial, alors ce dernier peut remercier le prospect pour son accueil. A l’inverse, si on obtient 7 OUI d’affilée, on peut préparer le contrat.
Tu peux t’auto-motiver pour passer à l’action en te questionnant intérieurement, et même à voix haute (c’est l’avantage d’être seul). Trouve des questions que tu pourras te poser, et auxquelles tu répondras par «OUI !».
Pour éviter la lassitude des 3 questions répétitives, je te propose de créer un document avec des dizaines de truismes te concernant ! Veille à ce que chaque question obtienne un «OUI !» avec conviction. L’idéal est d’y intégrer tes valeurs :
Est-il vrai que tu es quelqu’un d’honnête ? -> OUI !
As-tu choisi ton travail de façon responsable et autonome ? -> OUI !
Aimes-tu être récompensé financièrement pour ta créativité ? -> OUI
As-tu une conscience professionnelle à toute épreuve ? -> OUI !
Etc.
Après avoir prononcé tous ces OUI, tu peux t’encourager à passer à l’action, avec une forte motivation !
Comme pour toute liste, les premiers éléments te viendront naturellement et rapidement à l’esprit. Ensuite, gardez la feuille à disposition pour y ajouter des truismes «surgissants», qui te viendront à l’esprit suite à une conversation, une lecture, un achat, une vente, une émission…
Les truismes peuvent prendre une dimension sacrée lorsqu’on les récite comme une prière, en ressentant de l’enthousiasme à chaque fois qu’un OUI est prononcé. C’est une façon d’associer sa volonté à celle du Créateur, et d’honorer tous ces OUI en toute humilité. Ce n’est donc pas une incitation au sentiment de toute puissance. Chacun peut associer cette techniques à ses croyances.
Ils peuvent également agir de façon hypnotique, dont tu accentueras l’effet en les lisant le soir avant de dormir, ou le matin au réveil.
Dans la première partie de cette série, j’ai explique comment entrer dans un Sentiment d’Injustice. L’idée était de confiner le problème au lieu de se laisser dépasser par une foule de sentiments. Tous est ramené vers l’injustice, et le pauvre petit Caliméro peut s’exprimer pendant quelque minutes. Mais bien évidemment, l’exercice ne s’arrête pas là. Il s’agit à présent de rétablir la Justice !
Dans la vidéo d’aujourd’hui, je te propose d’adopter une nouvelle dynamique mentale qui te permettra de remplacer les contraintes extérieures par tes propres contraintes. Contraintes intérieures, qui de fil en aiguille, se transformeront en enthousiasme.
Après visionnage, je te propose de prendre la première idée qui te passe par la tête, et de donner un exemple de contrainte intérieure qui passe à ta portée. L’idée est, bien évidemment, qu’elle soit au service de ton projet. Il peut s’agir, comme dans mes exemples:
Soit d’une disposition concrète que le Monde Extérieur pourra constater (dans mon exemple, se lever à 5h00 au lieu de 7h00)
Soit d’une disposition mentale, dans ton Monde Intérieur (dans mon exemple, reconnaître un choix de vie, de carrière, etc. afin de ne plus le subir)
Habituellement je présente cette méthode en mode texte. Cette fois j’ai décidé de la présenter en vidéo, et progressivement… Ainsi, au lieu de lire un texte (certes fascinant) pour l’étudier et le commenter, on va y aller en douceur afin que tu puisses appliquer immédiatement ce qui t’es proposé…
Savais-tu qu’établir des règles est très motivant ?
Evidemment, tout dépend de QUI fixe les règles et du type de personnalité de la personne qui doit les suivre., car il arrive parfois que la principale motivation soit de contourner les règles (ce qui démontre encore que fixer des règles est très motivant pour le transgresseur). Mais dans un environnement bienveillant, un espace où tout le monde a envie de jouer le jeu, établir des règles reste une technique de motivation de pointe…
Es-tu bienveillant avec toi-même ? Si OUI, cela signifie que tu peux fixer tes propres règles (ou t’approprier des règles venant d’autres horizons) et les respecter, après une éventuelle appropriation.
Par exemple, connais-tu la technique du «45-15» ?
Si tu veux faire du sport mais que tu manques entrainement, cette règle te permettra de prendre le contrôle de ton souffle progressivement : 45 secondes de footing (à ton rythme), puis 15 secondes de marche tranquille, le temps de reprendre mon souffle, pour recommencer un nouveau 45-15. Si tu sens que tu atteins ton seuil de tolérance, tu peux t’approprier cette technique en faisant par exemple du 30-30. Tu peux même inverser les temps en faisant 15 secondes de footing et 45 secondes de marche tranquille, puis, régulièrement monter d’un niveau. La règle et le plan de progression te motiveront…
Ces techniques qui consistent à alterner des temps d’action (plus ou moins intenses) et des temps de pause, ne concernent pas que les activités sportives. Elles concernent également les activités intellectuelles qui aspirent à de meilleures performances. Voici une technique de motivation qui devrait t’intéresser. Nous l’avons introduite il y a quelques jours en évoquant les interruption et leur coût. Ici, nous allons voir comment créer des interruptions volontaires (plus communément appelées des pauses) pour transformer centaines journées de travail en véritables missions de Super Héros !
La semaine prochaine, nous allons parler (entre autres) de Motivation. Mais avant d’en parler, je voudrais que tu m’en parles. C’est pourquoi cet article sera court, mais la lecture des commentaires ainsi que l’écriture de ton propre commentaire constitueront l’atelier du jour.
Voici la question :
Si tu devais l’exprimer en un mot, qu’est-ce qui te démotive ?
Si «tu n’as pas le temps», je te propose d’écrire juste un mot. J’en ferai mon affaire. Mais si tu as le temps, je t’invite à écrire ce mot, puis à le commenter. Soit en une phrase qui permet globalement de comprendre ce que tu veux dire par ce mot, soit en racontant une petite histoire vécue.
Aujourd’hui je vais te parler d’une expérience psychologique que j’ai eu la chance de lire dans le magazine «Sélection du Reader’s Digest» dans les années 80 :
Les expérimentateurs accueillent dans une salle, des volontaires qui répondent dans un premier temps à une seule question :
Vous considérez-vous comme chanceux / chanceuse ?
On remet ensuite à tout le monde un magazine illustré (dessins et photos), en donnant la même règle du jeu : compter le nombre d’illustrations qui s’y trouvent.
Résultat des courses : plus de 90% des personnes qui s’estimaient chanceuses ont atteint l’objectif en moins d’une minute. Quant aux prétendus malchanceux, ils furent à peine 20% à donner la bonne réponse, la plupart d’entre eux a mis plus de 5 minutes à compter, parfois en s’y prenant à 2 ou 3 fois.
Je précise, car c’est important, que le magazine distribué était exactement le même pour tous, et chacun a compté dans son coin. Il n’y a donc pas eu de stratégie de groupe que les chanceux auraient appliquée, alors que les malchanceux se seraient cantonnés à compter en solo. Tout le monde a fait la même chose au moins jusqu’à la page 2…
Pourquoi certains se sont arrêtés à la page 2 ? Tout simplement parce que celle-ci contenait un encadré relativement visible :
Arrêtez de compter !
Cette revue contient exactement
43 photos et illustrations !
Les chanceux ont donc vu cette indication pour la plupart, alors que les malchanceux sont passés à côté…
On a pu remarquer également quelques sourires complices dans la salle parmi les premiers à avoir réussi. Comme si le fait d’avoir saisi la même opportunité les unissait davantage : une sorte d’ambiance chanceuse, perceptible uniquement par les chanceux… J’ai remarqué cette attitude «communautaire» (une sorte de fierté) dans beaucoup d’environnements positifs que j’ai initiés ou auxquels j’ai participé. D’ailleurs, notre groupe de travail n’est-il pas chanceux de par son choix de prendre sa vie en mains ?
Il est à noter que quelques «malchanceux» ont dit avoir vu l’indication, mais n’ont pas voulu en tenir compte puisque LA REGLE était de compter les images ! Ils ont donc respecté la consigne, alors que les autres ont triché !!! Certains ont quitté les lieux relativement fâchés et aigris, car selon eux, «les gagnants» ne méritaient pas la victoire…
A l’inverse, quelques chanceux ont dit qu’ils SAVAIENT que quelque chose de ce genre se cachait dans l’exercice. Ils ne savaient pas de quoi il s’agissait exactement, mais ils s’attendaient à trouver l’astuce, et ont eu visiblement une bonne intuition.
L’histoire ne se termine pas là, vers le milieu de la revue, un encadré affichait :
Arrêtez de compter !
Dites à l’expérimentateur que vous avez vu cet encadré
et gagnez 250 dollars
Certains chanceux qui n’ont pas vu l’indication de la deuxième page ont eu ainsi leur deuxième chance… Mais ceux qui se sont présentés comme malchanceux étaient trop occupés à compter les images, et trop stressés à l’idée d’être en retard, par rapport à ceux qui ont fini plus vite qu’eux…
Une autre vision de la chance
La chance n’est pas une question de hasard. C’est notre Attitude qui provoque la chance, et qui de fil en aiguille, tisse de belles histoires à raconter à nos enfants et nos petits-enfants.
Cet atelier constitue un bon entrainement pour entretenir une vision de la Chance plus proactive : c’est à toi de l’impliquer dans tes projets.
Aurais-tu une histoire d’Attitude chanceuse à partager ? Il peut s’agir d’une expérience analogue à celle que je viens de raconter, mais aussi de l’extrait d’un livre que tu as lu, de l’histoire d’un proche, ou mieux : de ton vécu.
Tu peux aussi attendre un jour ou deux pour me raconter une chance qui est apparue suite à la lecture de ce courrier.
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